La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a affirmé, lundi dernier, à Souk Ahras, que son département adoptera une nouvelle politique de solidarité pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion. Lors de l'inspection, en compagnie de l'ambassadeur de Belgique en Algérie, Frédéric Meurice, du projet de partenariat algéro-belge de lutte contre la pauvreté et l'exclusion mené dans la commune frontalière de Sidi Fradj, la ministre a affirmé que son département œuvre à « arracher à la pauvreté les catégories actuellement assistées en leur permettant d'accéder à des emplois permanents ». Le programme d'appui à la lutte contre la pauvreté a permis, à Sidi Fradj, d'améliorer la gestion des services et des programmes sociaux dans leurs rapports avec l'éducation, la santé, l'agriculture et l'alimentation en eau potable, dans une commune classée parmi les cinq les plus pauvres du pays, selon les explications données à la ministre alors qu'elle visitait une exposition de produits de l'artisanat local. Lors d'une cérémonie de remise de quatre décisions d'octroi de micro-crédits dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem), Mme Meslem a appelé à « alléger les procédures d'accès des femmes rurales et des artisanes au microcrédit nécessaire à la concrétisation de leurs projets ». La ministre a également visité la station de traitement des eaux souterraines d'Aïn Zarga, dans la commune de Sidi Fradj, où elle a inauguré une école pour enfants malentendants (3-18 ans) d'une capacité de 1.000 places. Au centre spécialisé de rééducation des mineurs, Mme Meslem a présidé, au terme de sa visite, une rencontre avec les membres du mouvement associatif local qui lui ont fait part de leurs préoccupations relatives au transport, à l'emploi et à la formation. La ministre a affirmé que son département « procédera à l'actualisation du fichier national de toutes les catégories sociales fragiles pour mieux maîtriser la gestion des ressources de l'Etat ». La veille (dimanche soir), à son arrivée à Souk Ahras, la ministre avait présidé une rencontre à la salle de conférences Miloud-Tahri, durant laquelle elle avait invité les autorités locales et les responsables des dispositifs de soutien à l'emploi à faire preuve de compréhension pour résoudre progressivement les problèmes posés.