Les recommandations issues de la conférence nationale sur l'évaluation du système éducatif seront appliquées dès la rentrée scolaire 2014/2015. C'est l'engagement de la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit qui s'est exprimée, hier, à l'ouverture des travaux de la rencontre consacrée à la réforme de l'école tenue au lycée de mathématiques de Kouba à Alger. Elle a affirmé que son département procédera à la mise en œuvre des procédures et autres mécanismes d'application. La ministre a souligné que la réforme de l'école a besoin de moments d'évaluation de régulation de son système et de ses sous-systèmes articulés à partir du rapport de la Commission nationale de la réforme du système éducatif instituée en 2000, des mesures du gouvernement de 2002 sans oublier la loi d'orientation de 2008. Mme Benghebrit a reconnu qu'après dix années de mise en œuvre de la réforme, il est nécessaire, voire urgent, d'évaluer l'impact des nouveautés apportées au système éducatif. Pour elle, la concertation nationale, en direction de la communauté éducative, des partenaires sociaux et institutionnel, engagée en 2013 renferme des éléments d'appréciation dont il s'agira de « saisir » le sens et de « formaliser » le saut qualificatif souhaité. La première responsable de secteur a soutenu que le système éducatif mérite une analyse « pointue » et « globale » loin des généralités de la part des spécialistes. C'est ainsi qu'elle a affirmé que les travaux de la conférence visent la mise à niveau informationnelle sur le processus de la réforme et les conditions réelles de son implantation depuis 2003 en assurant la visibilité du processus de sa mise en œuvre. Il est question également de dégager un check-up analytique de la réforme depuis son lancement et enfin d'élaborer des recommandations sur les leviers de la réforme de l'école à savoir la refonte pédagogique, la professionnalisation des personnels et la gouvernance. Mme Benghebrit a estimé que l'adoption d'une approche « systématique » est une condition sine qua non pour bâtir une école forte et de qualité qui sera au service de l'élève pour lui permettre d'accomplir dans les meilleures conditions l'acte de penser et d'analyser. Comme elle a insisté sur l'impératif de créer une synergie entre les différentes composantes de l'action éducative, de croiser les réflexions pluridisciplinaires et multisectorielles liées, notamment à la scolarité, la formation, les programmes scolaires, le management, et ce en vue de proposer des éléments de remédiation. Et partant du principe que l'éducation est l'affaire de tous, la ministre a plaidé également sur la coordination entre secteurs afin de relever les défis attendus. Le première responsable a évoqué, aussi, le rôle de le recherche dans le domaine de l'éducation qui constitue, selon elle, une source par excellence à même de permettre de trouver les solutions aux situations les plus complexes et incompréhensives à l'image des résultats scolaires qui sont chaque année différents d'une région à l'autre et d'un établissement à l'autre en dépit que ce sont les mêmes moyens, matériels et financiers, qui sont déployés. La ministre n'a pas omis de mettre en évidence le principe d'adopter le professionnalisme dans le travail. C'est pourquoi, elle a insisté sur la mise en œuvre d'une charte d'éthique et de déontologie, une sorte d'un guide de travail à l'intérieur des écoles. Nouria Benghebrit a fait de la bonne gouvernance un credo. Mais pour y arriver, elle a soutenu qu'il est temps d'en finir avec la précipitation dans la gestion. Elle a plaidé pour l'adoption de quatre vertus : régularité, normalisation, participation et transparence. Elle affirme que la gouvernance qu'elle compte instaurer recommande une analyse détaillée sur les questions loin des globalités « qui est un reflexe contraire au travail pédagogique ».