L'équipe est composée de 25 officiers supérieurs de la police, spécialisés dans les recherches et l'identification des cadavres et la génétique. « Cette équipe a pour mission de faire le constat et de participer aux tests d'identification des corps des victimes. La police algérienne a acquis une grande expérience en matière d'identification des corps. C'est dans cette perspective que le gouvernement a pris la décision de dépêcher des experts au Mali », selon la DPJ. Ces spécialistes vont travailler en étroite collaboration avec les enquêteurs des pays associés à l'enquête sur le crash, notamment ceux qui n'ont pas les moyens humains et matériels à l'instar du Mali, chargé de l'enquête, et du Burkina Faso. Le DGSN, le général-major Abdelghani Hamel, a tenu samedi une réunion avec ses directeurs centraux, dont le directeur de la police judiciaire, le contrôleur Kara Bouhadba. La réunion, qui a duré plus de 5 heures, avait à l'ordre du jour l'élaboration du plan d'action de la police scientifique sur les lieux de l'accident et la coordination avec les autres membres de la délégation algérienne. Il est à signaler que des experts de la police algérienne ont été déjà sollicités par plusieurs pays dans le cadre d'enquêtes liées aux attentats terroristes et kamikazes. De son côté la Direction générale de la Protection civile (DGPC) a désigné également deux de ses hauts cadres pour faire partie de la délégation algérienne, qui s'est déplacée au Mali. Il s'agit du sous-directeur chargé de la planification opérationnelle au niveau de la Direction de l'organisation et la coordination des secours (DOCS) et d'un médecin, de l'inspection générale. indemnisation des victimes : un groupe de travail à pied d'œuvre La question de la partie chargée de l'indemnisation des ayants droit des victimes de l'accident a suscité une polémique, surtout que des juristes spécialisés dans le droit international ont affirmé que l'Algérie « n'est pas responsable du crash ». Un groupe de travail composé d'experts des compagnies d'assurances et du département des affaires juridiques de la compagnie Air Algérie est à pied d'œuvre pour le traitement de ce dossier. La cellule de crise des Affaires étrangères toujours opérationnelle La cellule de crise mise en place par le ministère des Affaires étrangères est toujours opérationnelle. « Elle sera levée après la clôture de l'enquête sur le crash », a indiqué, hier, à Horizons, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali-Chérif. Sa mission consiste à coordonner ses actions avec les pays dont sont issues les victimes du crash. « Le ministre des Affaires étrangères a instruit tous nos ambassadeurs dans les pays concernés à présenter les condoléances du gouvernement algérien aux familles des victimes ainsi que la coordination avec les gouvernements de ces pays », a précisé Benali-Chérif, rappelant que juste après le crash, des contacts ont été pris avec ces pays. « Nous avons été également sollicités par les ambassadeurs des pays qui n'ont pas de ressortissants parmi les victimes juste pour avoir des informations sur l'accident et l'évolution de la situation. La cellule répond aux doléances de toutes les parties », a encore ajouté le responsable. Qui mènera l'enquête sur le crash ? Le porte-parole du MAE se réfère aux règles internationales de l'aviation civile. « L'enquête doit être menée par les membres d'une commission composée par le pays dans lequel s'est écrasé l'avion, à savoir le Mali, conformément à l'annexe 13 de la convention de l'Organisation de l'aviation civile internationale, l'Etat dans lequel est immatriculé l'avion qui est l'Espagne, l'Etat de la compagnie aérienne affréteuse qui est l'Algérie, l'Etat du constructeur de l'avion, les Etats-Unis, et les Etats dont de nombreux ressortissants font partie des victimes, comme le Burkina Faso, la France et l'Algérie », a précisé Benali-Chérif. A une question sur la partie chargée de l'identification des victimes du crash, surtout que le président Français Hollande avait déclaré que « tous les corps seront transférés en France », le responsable algérien a tenu à préciser que « des experts de la police scientifique algérienne sont sur place pour l'identification des cadavres ».