La capacité en énergie électrique produite à partir de ressources renouvelables a connu une augmentation de plus de 8% en 2013. Elle représente plus de 56% des nouvelles capacités de production électrique. Les énergies renouvelables contribuent à hauteur de 22,1% à la production électrique mondiale, soit un peu plus d'un cinquième. L'hydroélectricité vient en première position (16,4%), suivie de l'éolien (2,9%), la bioénergie et les biocarburants (1,8%), l'énergie solaire photovoltaïque (0,7%), la géothermie, l'énergie solaire à concentration (CSP) et l'énergie de l'océan (0,4%). Ce progrès considérable est drainé par les politiques d'appui adoptées par les pays en voie de développement, qui ont contribué à contrecarrer le recul observé dans certains pays européens et aux Etats-Unis. Concernant l'Algérie, le Pr Yassaâ explique que 2014 constitue une année charnière pour les énergies renouvelables avec la promulgation des textes de loi fixant les tarifs d'achat garantis pour l'électricité produite à partir des installations utilisant l'énergie solaire photovoltaïque et l'énergie éolienne. « Ces incitations tant attendues vont donner un nouvel élan à la filière des énergies renouvelables dans notre pays », estime-t-il. L'année 2014 a été également marquée par la mise en service d'une ferme éolienne de 10 mégawatts à Adrar et d'une centrale pilote photovoltaïque multi-technologie de 1,1 mégawatt à Ghardaïa. Par ailleurs, une vingtaine de centrales photovoltaïques seront installées d'ici la fin de l'année dans les Hauts-Plateaux et les régions du Sud. Selon une contribution d'un autre expert en matière d'énergies renouvelables, le Dr Saïd Diaf, chercheur au CDER, la stratégie de développement des énergies renouvelables en Algérie vise à porter la part de ces énergies à environ 5% à l'horizon 2015 et entre 6 et 8% en 2020 de la production nationale d'électricité. Pour atteindre cet objectif, plusieurs projets sont à réaliser, à savoir un complément à l'électrification rurale pour l'alimentation en électricité des sites isolés, une hybridation de centrales diesel par des systèmes photovoltaïques ou éoliens et une intégration des énergies renouvelables dans les systèmes électriques. En 2008, en raison de « l'abondance de l'énergie fossile et d'une absence de politique environnementale », ce taux était le plus faible avec 0,7% seulement. L'Algérie a adopté aussi un programme de développement des énergies renouvelables, avec 60 projets entérinés par le Conseil des ministres. Le Centre des énergies renouvelables, estime encore le Pr Yassaâ, « doit s'associer davantage à cette dynamique et impliquer son personnel technique et de recherche dans la mise en œuvre des politiques énergétiques nationales et contribuer ainsi à relever les différents enjeux qui s'imposent dans ce domaine ».