Au cours d'un point de presse, le ministre a insisté sur le fait qu'actuellement, la situation n'est pas critique et s'améliorera si les consignes données aux éleveurs sont respectées. « Les moyens sont là, les nouvelles mesures viennent en appoint à celles déjà prises depuis la détection de la maladie en Tunisie. Nous avons déjà vacciné près de un million de bêtes, l'opération sera renforcée dans les prochains jours. Si la propagation de cette maladie contagieuse et dangereuse a pu être maîtrisée jusqu'à présent, c'est grâce aux mesures de précaution », a-t-il précisé, relevant que ces mesures ont été élargies à l'ensemble des wilayas de l'Est algérien et à une partie du centre du pays. « Nous avons consacré le maximum d'efforts afin d'endiguer la maladie, particulièrement dans les régions frontalières », a-t-il ajouté. Reste que le ministre a estimé que l'apparition de l'épidémie a été causée par des éleveurs et des maquignons « inconscients qui nous se soucient guère de la santé de la population et du cheptel ». « Ils ont des droits et des obligations, il faut qu'ils sachent que pour élever un animal, il faut le respect des conditions sanitaires, et il est inconcevable de ramener frauduleusement du cheptel d'un pays voisin déjà touché par l'épidémie », a-t-il souligné. Malgré les mesures de confinement recommandées par le ministère, le transport des animaux se fait toujours. « Hier (ndlr, samedi) à l'abattoir de Hussein Dey (Alger), nous avons intercepté vingt taurillons venus de la région de Bir El Arch (Sétif) alors que le transport des animaux est à l'heure actuelle strictement interdit pour contrer cette maladie », a relevé Nouri, précisant que neuf wilayas sont concernées par cette interdiction de déplacement des animaux. Aux éleveurs dont les vaches laitières sont touchées par la maladie ou abattues après suspicion, le ministre a promis des indemnisations à hauteur de 80% du prix du marché. Côté consommation, le ministre de l'Agriculture a assuré qu'actuellement, la fièvre aphteuse n'a eu aucune incidence sur la filière viande. Il a indiqué que pour l'heure, le gouvernement ne songe pas à importer de la viande rouge. « Nous avons pris toutes les précautions pour assurer la santé des consommateurs et la livraison de la viande. Nous continuons à faire confiance au produit local, malgré toutes ces menaces », a-t-il précisé. Le ministre a inspecté le laboratoire vétérinaire régional du Khroub où sont actuellement analysés tous les prélèvements d'échantillons issus de plusieurs wilayas de l'Est. La délégation ministérielle s'est rendue ensuite dans la wilaya de Sétif où le premier foyer de la fièvre aphteuse a été déclaré dans la commune de Bir El Arch.