Les entreprises nationales qui fabriquent les appareils électroménagers seront désormais obligées d'afficher l'étiquetage des normes d'efficacité énergétique sur leurs produits, en application de la loi élaborée en 2009 et entrée en vigueur le 1er octobre 2010, a indiqué mardi à Alger, M. Kamel Lamiri, responsable à l'Agence pour la promotion de l'utilisation de l'énergie (APRUE). «La loi promulguée le 21 février 2009, portant sur l'obligation d'étiquetage sur les produits d'électroménagers est entrée en vigueur le 1er octobre 2010, ce qui oblige les entreprises d'afficher les normes d'efficacité énergétique sur leurs appareils», a déclaré M.Lamiri lors d'une rencontre sur ce thème organisée en marge du salon des industries électriques, électroniques et de l'électroménager (SIELEC 2010). Selon un recensement effectué récemment par l'APRUE auprès des ménages sur le niveau de consommation énergétique notamment des réfrigérateurs, climatiseurs et lampes électriques mis sur le marché national, plus de 50% de ces appareils consomment beaucoup plus d'énergie, a fait savoir ce responsable. L'utilisation d'une étiquette d'information sur les produits fabriqués, permettra au consommateur de connaître les performances énergétiques de chaque appareil et choisir ainsi celui qui est conforme à l'efficacité énergétique. «Les consommateurs risquent d'être attirés par les bas prix que par la qualité du produit «, a-t-il regretté, soulignant l'importance de la sensibilisation des consommateurs sur la question. Pour sa part, M.Sadok Stiti, Directeur général de Batimatec Expo a appelé les services des douanes à mettre en place des mécanismes de contrôle des appareils électroménagers pour lutter davantage contre la contrefaçon qui risque de porter atteinte aux produits algériens mis aux normes des nouvelles mesures d'étiquetage. Il s'agit, a-t-il ajouté, de lutter contre la concurrence déloyale par des produits étrangers qui ne sont pas étiquetés en terme de maîtrise d'énergie. Les opérateurs économiques, présents à la rencontre ont estimé qu'il «est impossible d'appliquer cette loi, tant qu'un laboratoire national de contrôle n'a pas encore été créé». Ils ont souligné l'importance de cet instrument de contrôle des normes sur l'étiquetage afin d'éviter l'ouverture aux abus de toutes sortes de pratiques de la part des entreprises peu scrupuleuses.