Photo : Lylia M. Le tribunal criminel près la Cour d'Alger a reporté, hier, l'examen de l'affaire dans laquelle sont impliqués 12 terroristes, dont Hassan Hattab, Saifi Amari et Droudkel Abdelmalek, poursuivis pour formation et adhésion à un groupe terroriste et l'implication dans des massacres, enlèvement, torture et attentats à l'explosif dans des lieux publics. Le report de l'affaire repose sur trois raisons essentielles : En premier lieu, les avocats des mis en cause, arrêtés, exigent la présence de Hassan Hattab, Saifi Amari et Rabie Cherif Said président de la commission médicale du groupe terroriste qui se fait appeler Groupe salafiste pour la prédication et le combat pour témoignage. «Puisque nous lisons dans la presse les déclarations de Hassan Hattab, nous devons comprendre que cette personne est, bel est bien, dans un endroit connu. Il est de notre devoir, donc, de l'amener pour des témoignages», a indiqué l'un des avocats en marge de l'audience. Pour lui, Hassan Hattab et les deux autres sont les premiers responsables dans cette affaire, «ils doivent absolument témoigner». Le procès est également reporté pour cause de pourvoi de cassation, le détenu B. Nabil a introduit un deuxième pourvoi de cassation, après celui qui lui a été refusé, en 2008, par la Cour suprême. Cette institution n'a toujours pas rendu sa décision. Là aussi, les avocats évoquent le vide juridique. «Parce que un accusé a introduit un pourvoi en cassation le procès du groupe reste en suspend», conteste l'un des avocats. Pour ce qui est de la troisième raison, elle consiste en l'absence de l'avocat de Toumi Mohamed l'un des trois accusés, impliqué dans l'affaire et transféré récemment de la prison de Annaba. Les faits remontent, selon la défense, à 2006. Lors d'un accrochage entre les services de sécurité et des terroristes dans la région de Haizer à Bouira, les services de sécurité avaient éliminé quatre terroristes et arrêté T. Mohamed, qui a tué trois éléments de la sécurité. Il a reconnu pendant l'enquête son appartenance à un groupe terroriste activant à Bouira et révélé les noms de ses acolytes. Il a également reconnu son implication et celle de son groupe dans d'autres actes terroristes dont des attentats à l'explosif, des assassinats et des enlèvements. Pour rappel, les 12 terroristes sont poursuivis pour formation et adhésion à un groupe terroriste, notamment pour implication dans des enlèvements, assassinats et attentats à l'explosif contre des lieux publics. La suite de cette affaire sera connue lors de la prochaine session criminelle qui commencera à partir du mois de février 2011.