La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Nouria Meslem, a insisté, hier, à Médéa, sur la nécessité d'accélérer le processus d'intégration des enfants handicapés dans le système éducatif national. « L'intégration des personnes handicapées dans le système éducatif national est l'une des priorités majeures du ministère et nous œuvrons, avec nos partenaires, à réunir toutes les conditions, matérielles et humaines, afin d'offrir à cette catégorie sociale l'opportunité de suivre un cursus scolaire normal, au même titre que les autres composantes de la société », a affirmé Mme Meslem lors de l'inauguration d'un centre psychopédagogique pour enfants handicapés à Berrouaghia (30 km à l'est de Médéa). L'aboutissement d'une telle démarche requiert, selon la ministre, l'exploitation optimale des structures spécialisées de l'Etat et, surtout, l'implication des parents qui « doivent s'inscrire dans cette démarche et contribuer à sa réussite », a-t-elle précisé. Elle a assuré, dans le même contexte, que son département ministériel compte faire appel à des experts étrangers pour assurer la formation des formateurs affectés au sein de différentes structures spécialisées, soulignant, à cet égard, qu'une expérience pilote a été lancée récemment au niveau des wilayas de Chlef et Tlemcen dans la perspective de son élargissement à d'autres régions du pays. Le secteur de la solidarité totalise 208 classes scolaires intégrées réparties à travers 29 wilayas pour un effectif global de 1.745 élèves handicapés, encadrés par 728 formateurs spécialisés. La ministre a annoncé, au cours de son inspection des centres spécialisés de Médéa et Tamesguida, que des efforts supplémentaires seront consentis par les pouvoirs publics afin de doter l'ensemble des structures d'accueil des personnes handicapées en équipements adéquats et leur dotation en moyens de transport. Mme Meslem a indiqué, à cet effet, qu'un projet est en étude pour acquérir des bus scolaires au profit de ces centres, en faisant remarquer que « ce volet nécessite beaucoup de moyens financiers, au vu des énormes besoins du secteur, mais demeure du domaine du possible au regard de la volonté du gouvernement de prendre en charge cette catégorie sociale ».