«L'Etat de droit» a été le thème d'une conférence-débat organisée, hier, à Alger, par la commission des affaires publiques du FLN. Le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui souligne les grandes lignes conductrices du thème, indique en préambule que l'Etat de droit doit s'articuler essentiellement sur le principe du service public. Ce point précis a constitué, d'ailleurs, le gros des interventions des professeurs qui se sont succédé à la parole. Le Dr Rezag Bara, conseiller auprès du président de la République, a signalé que le service public n'est pas une faveur de l'administration puisque, dans la profondeur, «tout provient du contribuable», a-t-il précisé. L'évaluation du service offert au citoyen doit se faire, souhaite-t-il, d'une manière cyclique «pour parvenir à convaincre le citoyen du bon fonctionnement des institutions de l'Etat, ce qui permettra en substance la restauration de la confiance», estime-t-il. Pour la promotion du principe, la fonction du service public ne doit pas rester, suggère le conférencier, fermée dans le seul cercle du secteur public puisque l'ouverture du domaine au privé s'avère, à ses yeux, une urgence. Il cite, pour appuyer sa vision, le recours actuel des institutions publiques ou étatiques aux promoteurs privés pour la promotion de leurs services. A titre illustratif, l'orateur donne l'exemple des ambassades qui font appel - sous forme de contrats ou autres conventions - aux centres d'appels pour «mieux» gérer leurs services. Le Docteur d'Etat en Droit, Messaoud Chihoub, qui rappelle la responsabilité de l'Etat dans le fonctionnement du service public, indique que ce domaine constitue la colonne vertébrale de tout développement. Pour lui, c'est toute la machine d'activités socioéconomique qui est liée. Le Dr Chihoub, espère voir instaurer au pays la culture du service public continu, comme cela se fait dans des pays développés.