La Fédération algérienne des consommateurs (FAC) a appelé, hier, les pouvoirs publics à organiser les marchés à bestiaux et renforcer la lutte contre la contrebande. Ali Djenadi, membre de la FAC, a mis l'accent sur la nécessité de renforcer le contrôle au niveau des frontières et de mettre en place une stratégie de lutte globale qui impliquerait, non seulement les services des douanes et de la Gendarmerie nationale, mais aussi les consommateurs. « Il est impératif de réorganiser la filière, et ce, de la production jusqu'à la commercialisation, et surtout d'identifier les acteurs intervenant dans le secteur », a-t-il aussi suggéré, hier, lors du forum d'El Moudjahid. Selon lui, les pouvoirs publics devront également prendre des mesures pour contrecarrer les intermédiaires qui sont à l'origine de la spéculation sur les prix des ovins. Reste que le prix du mouton de l'Aïd El Adha sera moins cher que l'année précédente. « Faute de pouvoir vendre leur cheptel en raison de la fermeture des marchés à bestiaux, les éleveurs sont contraints de revoir à la baisse les prix », a-t-il expliqué, ajoutant que les prix oscilleront entre 28.000 et 56.000 DA la tête. Djenadi a également relevé « le manque de sérieux » de certaines structures vétérinaires qui délivrent des certificats de santé sans même avoir examiné les moutons. « C'est ce qui s'est passé au niveau du marché d'Aïn Ramia, dans la wilaya de Tlemcen », a-t-il affirmé. Au sujet des événements qui se sont déroulés au niveau des frontières algéro-tunisiennes suite à l'éventualité de la hausse de la taxe d'entrée sur le territoire tunisien, qui passera à 30 dinars tunisiens, le président de la FAC, Zaki Hariz, a indiqué que la Fédération a contacté l'organisation tunisienne pour la protection des consommateurs en vertu « de nos relations qui s'inscrivent dans le cadre l'Union maghrébine de la protection des consommateurs, qui regroupe cinq pays membres ». « Nous lui avons demandé d'intervenir auprès des autorités tunisiennes pour annuler cette décision. Elle a saisi le ministre du Tourisme qui a promis d'étudier la requête », a-t-il affirmé. Selon Hariz, il y aura du nouveau sur cette question au courant de la semaine prochaine.