Les mouvements palestiniens du Fatah et du Hamas ont entamé, hier au Caire, des discussions, de deux jours, en vue de relancer le gouvernement d'union formé en avril denier mais qui n'arrive pas à s'installer à Ghaza notamment après la dernière agression israélienne. Ces pourparlers vont porter sur « le retour du gouvernement d'union » dans la bande de Ghaza et « l'exercice de ses prérogatives sans entraves », a affirmé le chef de la délégation du Fatah, Azzam Al-Ahmad. « Les deux parties vont par ailleurs discuter de la reconstruction de Ghaza et de la mise en place d'une stratégie palestinienne unifiée pour la période à venir », a-t-il ajouté. Ces pourparlers interviennent après l'accord conclu, mardi au Caire, entre Palestiniens et Israéliens sur la reprise des négociations indirectes pour aboutir à une trêve durable à Ghaza. Le Caire se prépare également à abriter, le 12 octobre, une conférence internationale pour la reconstruction de la bande. Les donateurs potentiels conditionnent leur aide à l'exercice de l'autorité du gouvernement d'union dans la bande. Hier, cette question a été abordée par le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le président palestinien Mahmoud Abbas. Ils ont souligné la nécessité de fournir une aide humanitaire pour la reconstruction de l'enclave dévastée. Cette rencontre s'est tenue après que le président Abbas a dévoilé devant un parterre d'étudiants « un nouveau calendrier pour les négociations de paix ». Alors qu'il doit exposer son plan, demain, devant l'Assemblée générale de l'ONU, l'armée israélienne a bloqué, hier, les accès à l'esplanade des Mosquées à El-Qods occupée, considérée comme la capitale du futur Etat palestinien. Selon des responsables de l'unité sécuritaire de la mosquée d'Al-Aqsa, la police israélienne a utilisé des grenades assourdissantes et des bombes lacrymogènes pour disperser des Palestiniens qui protestaient contre la présence de juifs dans le troisième lieu saint de l'Islam. Les tensions sont chroniques à El-Qods-Est occupée où plus de 762 Palestiniens ont été arrêtés depuis la découverte, le 30 juin en Cisjordanie occupée, des corps des trois jeunes Israéliens disparus dix-huit jours avant. Le Hamas qui a été accusé d'avoir fomenté ce crime a toujours nié tout lien avec l'affaire. Mais, l'« alibi » a servi de détonateur à la troisième guerre contre les civils palestiniens.