Pour Bedoui, ces assisses ont pour objectif non seulement de faire un état des lieux du secteur, mais surtout d'inciter le maximum d'opérateurs économiques à s'inscrire dans la nouvelle dynamique du secteur qui encourage et favorise la formation par l'apprentissage des jeunes dans les usines et les unités de production. En argumentant sa nouvelle orientation, le ministre évoque les modèles allemand et suisse dans la formation professionnelle, basés beaucoup plus sur la formation par l'apprentissage. Il explique que la formation par l'apprentissage reste un objectif qui permet de réduire à un tiers la formation résidentielle. Après avoir annoncé l'ouverture solennelle de la rentrée 2014-2015, le ministre a instruit les responsables des centres et des instituts de formation d'accueillir en continu les jeunes désirant apprendre un métier ou suivre une formation. « Je veux que tous les centres de formation professionnelle soient ouverts aux jeunes désirant apprendre un métier. Je ne pardonnerai pas si j'apprends qu'un responsable a refusé d'inscrire un jeune pour suivre une formation. Le président de la République a insisté sur l'inscription des jeunes dans les centres. C'est lui qui a revu l'âge qui permet l'inscription des jeunes stagiaires qui passe de 15 à 35 ans pour pouvoir donner la chance aux maximum de jeunes d'intégrer le monde de la formation », a affirmé le ministre, en annonçant que pour cette année, son département offre 395.000 nouvelles places avec un plateau de 340 spécialités. Evoquant le rôle des opérateurs économiques dans le développement du secteur, le ministre explique que la wilaya de Blida peut devenir une zone d'activité économique d'excellence si elle adopte ce mode d'emploi qu'est la formation des jeunes par l'apprentissage. « Si chaque entreprise des 800 unités économiques que compte le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja recrute deux stagiaires chaque année, nous pourrons dire qu'on peut vaincre le chômage et du coup inciter les jeunes à suivre une formation par l'apprentissage », explique le ministre devant le représentant du CEIMI. Pour Bedoui, cette nouvelle approche a pour objectif de mettre en adéquation la formation avec son environnement économique. « On souhaite que les responsables des entreprises déclarent leurs besoins en matière de formations qualifiantes au ministère pour les intégrer à cette fin dans leur programme. C'est ainsi que le secteur sera mis en adéquation avec l'environnement économique, surtout que dans un proche avenir, les jeunes ne pourront pas occuper des postes de travail sans qualification et sans formation », explique le ministre en ajoutant : « cela nous entraîne dans une coopération concrète et efficace avec les autres secteurs ». En compagnie de Mohamed Ouchen, wali de Blida, et d'une délégation composée de cadres de son département, le ministre a effectué une tournée à travers les différents centres et instituts de formation que compte la wilaya de Blida, où il a insisté sur le rôle des responsables des établissements pour promouvoir le programme de partenariat avec le secteur économique, en adoptant la règle gagnant-gagnant. « Il faut sortir des bureaux pour aller rencontrer et convaincre les opérateurs économiques à adhérer à ce programme de formation », dira le ministre, en annonçant que son département est capable de recruter de nouveaux enseignants et d'ouvrir 24 heures sur 24 les centres et les instituts pour ne pas laisser les jeunes dans la rue et sans métier.