Une nouvelle approche a été adoptée par le ministère de l'Environnement pour promouvoir la gestion écologiquement rationnelle des déchets. L'objectif est d'améliorer le recyclage matière de 25% en 2015 à 40% ou plus en 2016, et ce, à la faveur d'une nouvelle stratégie de gestion qualitative de déchets qui vise le développement d'une économie verte. La collecte sélective à travers les déchetteries et les centres de tri mis en place, et à laquelle les pouvoirs publics accordent un intérêt particulier, permet à l'industrie de récupération de se positionner progressivement à l'échelle nationale. Pour les concepteurs de cette nouvelle approche, il s'agit d'un pas vers un passage du statut de déchet à celui de projet. Les déchets solides constituent, de par leur nature et leur composition, une matière première pour diverses activités agricoles, industrielles et artisanales. Un gisement qu'il faut exploiter étant donné les avantages et les impacts positifs sur toute la chaîne de gestion qui générera, en plus des ressources, de nouveaux postes d'emploi. Un impact tangible en termes de profit économique et aux plans environnemental et social. Il s'agit là de l'alternative la plus appropriée pour régler définitivement la problématique de la gestion des déchets. L'Algérie a, à l'instar de tous les pays de la planète, longtemps été confrontée à ce problème. Une des résultantes de l'urbanisation rapide de ses villes qui a affecté la vie des habitants en raison de la mauvaise gestion des déchets, accentuée par un faible taux de recyclage et l'insuffisance de structures d'élimination. Aujourd'hui, la gestion des déchets est sérieusement prise en charge. Des mesures ont été prises comportant tous les aspects de la subvention pour encourager cette activité à une révision réglementaire. L'objectif est d'asseoir une économie verte, incitant aussi bien le secteur public que le privé à investir dans ce domaine dans le cadre des dispositifs institutionnels de soutien et d'aide à l'emploi. Selon le ministère de l'Environnement, l'organisation et la valorisation des filières concernant le PET (polyéthylène–téréphtalate), les papiers et cartons, le verre, le pneu, les batteries impliquent de nombreux intervenants publics et privés. D'où la nécessité de travailler en cohésion et d'encourager la formation des professionnels. Le Conservatoire national des formations aux métiers de l'environnement prend en charge cet aspect qui s'impose comme une priorité pour le développement de cette filière. Des formations diplômantes sont dispensées conformément à la convention signée entre le ministère de l'Environnement et celui de la Formation professionnelle. Onze établissements pilotes forment dans ce domaine 439 stagiaires. Le ministère de l'Environnement, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), engagera des formations de formateurs dans le domaine de l'économie verte. Une formation qui tiendra compte des spécificités de l'Algérie.