Selon le ministre soudanais, le message qu'il a transmis au président Abdelaziz Bouteflika porte, notamment, sur l'évolution de la situation sécuritaire dans son pays. Il a ajouté que « son pays est très touché par ce qui se passe en Libye » et exprimé le souhait de voir « régner la paix et la sérénité dans la région ». « L'Algérie est devenue un havre de sécurité et de stabilité dans toute la zone vu son expérience dans la lutte antiterroriste et le rétablissement de la stabilité et la paix, qui lui ont permis d'être épargné par le printemps arabe », dira-t-il. « L'Algérie a lutté pour retrouver sa place sur la scène internationale et a réussi à tisser des relations basées sur l'amitié, le respect et la crédibilité », a-t-il ajouté. Il a plaidé, ensuite, pour le développement des relations bilatérales entre les deux pays. Il a appelé, à ce propos, les hommes d'affaires algériens à investir davantage au Soudan et à développer un partenariat durable. Il a mis en valeur les potentialités de son pays, à l'instar de sa position géographique et l'étendue de sa superficie. Le Soudan compte 200 millions d'hectares de terres agricoles et une richesse en eau estimée à 400 milliards de mètres cubes qui couvrent tous les besoins en irrigation. Selon le ministre soudanais, 106 entreprises étrangères ont investi dans l'industrie et les mines, mais reste le marché de l'or qui occupe la première place avec un volume d'exportation estimé à 150 tonnes par an.D'ailleurs, dira-t-il, le Qatar y exploite trois mines, suivi de la Turquie, de la Russie et du Maroc. Pour ce qui est de l'Algérie, il a annoncé que, prochainement, le partenariat avec ce pays frère va se concrétiser par d'importants projets d'investissement dont les contrats seront signés à la fin du mois en cours dans les domaines du sucre et des huiles avec le groupe Cevital, un investissement de 3 milliards de dollars, et Condor dans le domaine de l'électroménager. Il a, également, évoqué la richesse animalière estimée à 103 millions de têtes dont 4 millions destinées à l'exportation. Il a également abordé l'investissement dans le domaine des énergies renouvelables. Selon lui, 70% de l'économie soudanaise doivent être dévolus au privé étranger et national. Le Soudan couvre 65% de ses besoins en médicaments. « Le Soudan projette d'investir dans le domaine céréalier en Algérie », a-t-il souligné. « Le Soudan a investi 1 milliard de dollars dans 730 projets en Egypte, en Chine et dans d'autres pays », dira-t-il. « 70 projets d'investissement au Soudan sont concentrés dans la capitale, particulièrement dans le domaine agricole et l'Algérie peut investir dans le pétrole, le gaz, l'industrie et l'agriculture ». Selon le même responsable, son pays accueille 37 banques étrangères dont 7 émiraties, en plus des entreprises de communications les plus performantes. Le montant des investissements étrangers directs a atteint 26 milliards de dollars en 2010, plaçant le Soudan à la quatrième place dans le monde arabe. « Les entreprises algériennes doivent être présentes dans le secteur des mines et le Soudan est apte à investir avec l'Algérie dans l'industrie automobile ». « La volonté de créer un partenariat existe entre les deux pays », a certifié Abdeslem Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines lors de cette rencontre. « Une première délégation d'hommes d'affaires se déplacera prochainement au Soudan. Elle sera suivie d'une délégation ministérielle. »