Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, a rassuré les agents de maintien de l'ordre à Ghardaïa, qui ont protesté hier contre les attaques dont ils ont fait l'objet, au cours des dernières 24 heures, que leurs préoccupations seront prises en charge. Selon un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Hamel a rencontré, lors de sa visite à Ghardaïa, les agents de maintien de l'ordre dont « certains lui ont fait part de leurs préoccupations notamment après les attaques dont ils font l'objet au cours des dernières 24 heures ». « Trois policiers ont été blessés dans ces attaques mais aucun décès n'a été enregistré comme il a été rapporté par certaines parties », précise la même source. Lors de la rencontre, Hamel a rassuré les policiers quant à la « prise en charge de toutes leurs préoccupations », rappelant que le policier est « l'homme du sacrifice et reste exposé à des risques pendant l'accomplissement de sa noble mission ». Il a en outre précisé que la DGSN poursuivait « sa mission avec abnégation dans le cadre du strict respect des lois de la République ». Le directeur général de la Sûreté nationale s'est rendu à l'hôpital de la wilaya où il s'est enquis de l'état de santé des policiers blessés. Les agents de maintien de l'ordre de la wilaya qui « se sont félicités de cette visite » qui s'inscrit dans le cadre du programme des visites de travail et d'inspection dans toutes les structures de police, ont également « salué l'intérêt particulier exprimé par le responsable de la DGSN pour la prise en charge de leurs préoccupations socioprofessionnelles », ajoute le communiqué. Rappelons que des agents du service de maintien de l'ordre, déployés dans la région du M'zab, ont participé, hier, à une marche devant la wilaya, ponctuée d'un sit-in devant le siège de la sûreté de wilaya de Ghardaïa, pour « attirer l'attention » de leur tutelle sur leurs « conditions de travail », a constaté un journaliste de l'APS. Ces agents de maintien de l'ordre, pour la plupart issus d'autres wilayas du pays, ont exprimé pacifiquement leur « désarroi » sur leurs « conditions de travail » marquées par des attaques au cocktail Molotov des émeutiers à Berriane et l'interdiction à ces policiers d'utiliser la force « pour se défendre ». Les protestataires ont refusé de discuter avec leurs responsables hiérarchiques, exigeant par conséquent, la présence du ministre de l'Intérieur. « Nous interpellons le ministre de l'Intérieur sur la situation catastrophique que nous vivons dans la région marquée par des émeutes », ont-ils scandé durant leur sit-in. Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, s'est déplacé sur les lieux pour s'enquérir des préoccupations des policiers protestataires, a-t-on constaté. Plusieurs centaines d'élèves, collégiens et lycéens de la partie de la vallée du M'zab, qui regroupe deux communes (Ghardaïa et Bounoura), ont été libérés de leurs établissements scolaires qui ont décidé de fermer leurs portes dans l'après-midi.