Comme chaque année, la célébration de la date de déclenchement de la Révolution nationale, 1er Novembre 1954, dans la wilaya de Tipasa a été marquée par des festivités à travers ses 28 communes. La sacralité de l'évènement a conféré à la journée d'hier une ambiance particulière où les moudjahidine ont tenu à partager leurs souvenirs. «Pour moi, c'est un devoir de contribuer avec mes modestes témoignages pour alimenter la mémoire collective de notre peuple. Ce qui m'a le plus touché c'est l'intérêt que portent les jeunes pour la révolution. C'est une belle réponse pour tous ceux qui ont douté, même un instant, du nationalisme et de l'amour que voue notre jeunesse à leur patrie», affirme avec fierté, le moudjahid Mohamed, un octogénaire habitant Hadjout qui a trouvé en la journée de la célébration d'hier, une occasion pour raconter à quelques jeunes de la ville, le martyre vécu par tout un peuple sous le joug colonial. «Je suis sûr que si la génération actuelle avait subi les sombres injustices comme nous les avions vécues sous la domination coloniale, elle aurait agi comme nous», ajoute Ahmed le frère de combat du premier interlocuteur. Pour ces derniers, les sacrifices de la génération qui a recouvré l'indépendance n'ont pas été vains. «Rien qu'en écoutant les récits des moudjahidine, je me dis toujours que j'ai de la chance d'appartenir à cette patrie qui n'a jamais courbé le dos et a constamment préservé son honneur», confie Hamid, un jeune de 27 ans de Hadjout. Afin aussi que la mémoire des chouhada demeure toujours un symbole de fierté, les autorités de la wilaya de Tipasa, à leur tête le wali, en compagnie des représentants de la société civile et les élus locaux ont procédé hier à la baptisation de nouvelles cités et des structures publics de différents secteurs au nom de martyrs de la révolution.