La communication publicitaire, appelée sans cesse à évoluer pour s'adapter aux besoins de consommation, est dans l'obligation de se conformer à des impératifs de régulation, ont relevé hier à Alger des spécialistes. « Le marché de la publicité évolue en Algérie mais de manière anarchique. Cette journée s'impose comme un appel en vue de mettre de l'ordre dans le désordre qui caractérise ce domaine à travers l'émergence d'un cadre professionnel », a déclaré à l'APS, le directeur général de RH Communication, Rachid Hessas, en marge des 8es Journées euromaghrébines sur la communication publicitaire qu'il organise. Hessas a déploré, à ce propos, le « non-respect » du cadre juridique existant, lequel cadre est néanmoins appelé à « évoluer » en vue de mieux s'adapter au nouvel environnement, afin de « s'imposer » à l'échelle régionale, voire internationale, a-t-il soutenu. Il s'est, à ce propos, félicité de l'annonce faite mardi par le ministre de la Communication inhérente à la prochaine présentation par le gouvernement de nouveaux textes de loi régissant la publicité. Faisant état de la « croissance » du marché algérien de la publicité, conséquemment à la multiplication des relais médiatiques (Internet et chaînes de télévision notamment), l'organisateur de ces journées a relevé un « retard » en la matière qu'il convient de combler, notant que le marché algérien ne représente qu'environ 50 millions de dollars. L'existence de 3.000 agences de communication et de publicité en Algérie s'avère à la fois « peu et trop », car si celles-ci sont créatrices d'emplois, leurs activités demeurent non « encadrées », si bien qu'elles ne sont qu'une quarantaine environ à « se disputer réellement » le marché de la publicité national, a-t-il relevé.