Dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, les services de la wilaya ont procédé, deux jours durant, au relogement de 172 familles sur le site de Oued-Falli. La première opération de relogement a eu lieu jeudi dernier avec l'octroi d'habitations nouvellement réalisées à dix-huit familles qui étaient installées dans des locaux de fortune relevant du Croissant-Rouge algérien (CRA). Ce dernier récupérera ainsi ces infrastructures pour engager des travaux de réhabilitation et ériger des structures socio-éducatives. La seconde opération a été effectuée, très tôt hier matin, avec le relogement de 154 familles provenant des baraques de la cité Amar Mokeddem, mitoyenne au siège de la wilaya. Cette cité date de l'ère coloniale. Ses habitants ont déjà été relogés au niveau de la cité des 2.000 logements à la Nouvelle-ville. La passivité des autorités locales, qui n'avaient pas pris le soin de raser aussitôt le site, a fait que d'autres familles se sont réapproprié les lieux. Echaudées par cette amère expérience, les autorités ont, cette fois-ci, pris le taureau par les cornes en rasant chaque maison évacuée. Il est prévu, sur ce site même, d'importants projets socio-culturels qui, certainement, honoreront la mémoire du chahid, le lieutenant de l'ALN, Amar Mokeddem. Celui-ci a été assassiné le 12 mars 1959 par l'armée coloniale sur la place publique, devant les yeux ébahis de son épouse, de sa famille et des habitants de Rédjaouna, village surplombant la ville de Tizi-Ouzou. Son nom méritait mieux que d'être accolé à un bidonville. Ces relogements interviennent après le mouvement de protestation des habitants de ces deux cités. Il est à noter que deux autres sites d'habitat précaire feront l'objet de relogement dans des habitations neuves dans le courant du premier trimestre 2015, toujours à Oued Falli.