« Nous avons tous les moyens en matière de compétences et de vision prospective pour faire d'Alger un joyau tel que préconisé par le président de la République », a déclaré, hier, le président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) d'Alger, Karim Bennour. Un plan stratégique qui « viendra à bout de tous les problèmes a été validé dans ce sens », a-t-il précisé au forum d'El Moudjahid. Le budget de la wilaya est « suffisant pour prendre en charge la plupart des préoccupations des citoyens des 57 communes », a-t-il ajouté. « Notre rôle est de faire en sorte que la ressource financière soit gérée d'une manière rationnelle afin de permettre aux APC d'atteindre un niveau de développement économique et social satisfaisant », a-t-il indiqué. L'APW, qui, de par ses prérogatives, exerce un contrôle sur l'exécutif, a effectué, ces derniers temps, plusieurs sorties sur le terrain dans le domaine de l'éducation (36 sorties), de la santé (12), de la formation professionnelles (400 établissements visités) pour « constater de visu les insuffisances et apporter les correctifs qui s'imposent », explique Karim Bennour qui a loué la bonne cohabitation entre le FLN, dont il est issu, le FFS et le RND, inaugurant en cela ce qu'il appelle une cohabitation de « consensus ». L'ancien président de l'APC d'Hydra, qui a exercé deux mandats, connaît bien les contraintes d'une grande ville comme Alger, avec les problèmes de logement, le manque d'espace de loisirs, la saturation des routes, la vétusté des immeubles et la préservation de La Casbah. Une réflexion est engagée pour « revoir la gestion d'Alger » « Alger est l'objet de toutes les attentions », a-t-il signalé, ajoutant qu'une réflexion est engagée pour « voir ce que sera demain la capitale ». Un conseil interministériel s'est déjà penché sur la question. Des instructions ont été données par le Premier ministre en personne pour « revoir la gestion d'Alger ». C'est le travail confié à une agence qui regroupe des experts, des urbanistes, des sociologues... Sa mission, selon Bennour, est « de plancher sur tout ce qui touche à l'amélioration des conditions de vie des citoyens ». Que faire des 30% de logements classés vétustes ? Les démolir ? Les réhabiliter ? Alger sera-t-elle de nouveau une super-capitale ? « Ce sont là des idées, des hypothèses », a indiqué Bennour. Le plan de développement 2010-2029 en donne les esquisses. Le P/APW rappelle les grandes opérations de relogement qui ont débuté en 2006, tout en soulignant qu'il a été proposé de faire bénéficier les familles algéroises d'un nouveau quota de 6.000 logements pour régler la question de l'exiguïté. Le plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) est déjà finalisé mais « les nouvelles constructions ne se feront pas au détriment de la préservation des terres agricole », a-t-il assuré. La wilaya d'Alger dépense 500 milliards de centimes par an pour son embellissement, mais les espaces de loisirs se réduisent comme peau de chagrin. Le président de l'APW veut que l'expérience du jardin d'Essai fasse des émules. Il veut qu'il y ait dans chaque commune, un stade, une salle de cinéma. Qu'Alger ait une sorte de « mini-Disneyland », à la place du parc zoologique. Cela dépend, bien sûr, de l'accord d'autres instances. L'APW, qui a un budget conséquent de 1,2 milliard de dollars, n'a pas lésiné sur les moyens. En effet, elle a décidé d'allouer « 400 milliards de centimes pour soutenir 206 projets au profit de 26 communes ».