« Jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune proposition concrète de la part de l'opérateur Orange pour rentrer dans le marché de la téléphonie en Algérie », a précisé la ministre qui répondait à une question sur un supposé « refus » de Mobilis d'ouvrir son capital social à Orange comme rapporté par la presse. Elle a rappelé qu'Orange avait émis le vœu d'intégrer le marché national dans le cadre d'une collaboration avec certains opérateurs de téléphonie mobile en Algérie. « Nous leur avions dit que nous ne sommes pas fermés à la discussion et qu'ils devraient faire des propositions », a-t-elle ajouté, expliquant que « le fait d'accepter ou de ne pas accepter ne peut se décider que sur la base d'une proposition ». Par contre, le groupe de télécommunications britannique Vodafone a exprimé son intérêt pour accéder au marché de la téléphonie en Algérie, a souligné la ministre Pour la ministre, l'Algérie « discute » avec tout opérateur qui « émet des propositions » pour accéder au marché téléphonique local. Au sujet du déploiement de la téléphonie mobile 3G en Algérie, la ministre a signalé qu'elle progresse de façon « satisfaisante » et le bilan sera annoncé à la fin de l'année 2014. Interrogée sur les insuffisances constatées chez certains opérateurs concernant leurs prestations de services, la ministre a indiqué que « nous ne pouvons pas exiger des opérateurs de fournir un service parfait une année seulement après le lancement de cette technologie ». Par ailleurs, Mme Dedouri a annoncé que le point d'échange internet ou GIX (Global Internet Exchange) permettant une interconnexion directe entre les fournisseurs algériens d'accès au web sans passer par des réseaux étrangers sera opérationnel au début de l'année 2015. Elle a précisé que les cahiers des charges, qui « sont également prêts », concernent tous les opérateurs qui font du trafic internet comme ceux de la téléphonie mobile (Mobilis, Ooredoo et Djezzy) de la téléphonie fixe (Algérie Télécom) et des FAI (fournisseurs d'accès à internet). La mise en place du GIX en Algérie, qui avait été annoncée il y a une année par Mme Derdouri, devra permettre un gain économique « extraordinaire » et des « avantages » dans le temps de latence (temps de réponse réduite au maximum entre deux internautes connectés) ainsi que dans la bande passante. Concernant la certification électronique, la ministre a estimé qu'elle permettra l'instauration d'un climat de confiance propice à la généralisation et au développement des échanges électroniques entre les utilisateurs dans les domaines du e-commerce et e-banking par exemple. Mme Derdouri a relevé qu'en cas d'adoption de ce projet de loi, les textes d'application de la certification électronique doivent être élaborés et les équipements nécessaires acquis. « Ces étapes nécessiteront au minimum deux ans et demi à partir de la date de promulgation de la loi », a-t-elle dit.