Le gouvernement russe prévoit que le prix du baril du pétrole restera à son niveau actuel ou poursuivra sa chute encore quelques mois, avant de rebondir à 80 dollars. En début décembre, le ministère du Développement économique russe a abaissé ses prévisions pour les exportations de pétrole de 2,19%. Ses exportations de gaz en 2015 devraient également baisser de 1,8%. Dépendante du pétrole, l'économie de la Russie a été durement touchée récemment par la chute du cours du pétrole et la forte dépréciation du rouble. Certains experts estiment qu'avec la chute des prix du pétrole et la dette de 60 milliards de dollars du groupe pétrolier Rosneft, contrôlé par l'Etat, l'impact sur l'économie russe pourrait être lourd et entamer son potentiel d'expansion mondiale. Mais contre toute attente, les prix du pétrole ont connu une hausse, hier, en Asie, après l'incendie d'un réservoir pétrolier dans le plus important terminal libyen. Après la fermeture des marchés pour Noël, le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en février s'appréciait de 28 cents, à 56,12 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait 13 cents, à 60,37 dollars. Devant cette situation, la Libye a annoncé qu'elle allait réduire ses prévisions en raison des combats dans les régions productrices. Déficit de 38,6 milliards de dollars attendu en 2015 par l'Arabie saoudite L'Arabie saoudite, premier pays exportateur mondial de pétrole, a pris en compte la dégringolade des cours du brut en prévoyant, jeudi dernier, un déficit pour son budget 2015, tout en continuant à augmenter ses dépenses. Le déficit de 38,6 milliards de dollars est attendu pour l'an prochain, le plus important jamais prévu par le royaume, chef de file de l'Opep. Il est aussi le premier depuis 2011. Le royaume qui pompe quelque 9,6 millions de barils par jour (mbj), peut en effet puiser dans des réserves estimées à 750 milliards de dollars. Selon des analystes, les autorités saoudiennes sont soucieuses de préserver la paix sociale dans un environnement régional marqué par les troubles dans les pays du printemps arabe et l'essor de groupes djihadistes, dont l'organisation Etat islamique qui sévit en Irak et en Syrie.