Les cours du pétrole brut ont ouvert en hausse vendredi à New York, au lendemain de la publication par l'Arabie saoudite de son budget pour 2015, qui semble montrer que Ryad croit à une remontée des prix. Vers 14h10 GMT/15h10 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février gagnait 41 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 56,25 dollars, au lendemain d'une fermeture du marché pour Noël. "Les Saoudiens ont publié leur budget pour l'an prochain, et, même s'ils prévoient un important déficit, ils semblent le baser sur l'idée que le prix du baril remontera entre 70 et 80 dollars", a jugé James Williams, de WTRG Economics. Le déficit de 38,6 milliards de dollars attendu pour l'an prochain est le plus important jamais prévu par le royaume saoudien, chef de file de l'Opep. Il est aussi le premier depuis 2011. "Si vous prenez ce budget comme une prévision, cela implique que les Saoudiens croient à une remontée des prix au cours de 2015", a précisé James Williams. "Cela pourrait soutenir un peu les cours aujourd'hui." L'Arabie saoudite est l'un des principaux meneurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui a encouragé la baisse des prix du pétrole en maintenant en novembre son plafond de production. Les cours du baril de brut, qui ont chuté de près de leur moitié depuis la mi-juin, étaient aussi soutenus vendredi par l'incendie d'un réservoir pétrolier dans le plus important terminal libyen. Le "Croissant pétrolier" --qui comprend les terminaux d'al-Sedra, de Ras Lanouf et de Brega, les plus importants de Libye-- est le théâtre depuis plusieurs jours d'affrontements entre les forces gouvernementales et les miliciens islamistes de Fajr Libya. Dans l'ensemble, le marché peine cependant à se décider pour une tendance nette depuis la semaine dernière, et les prix du baril changent presque de direction à chaque séance à New York, tout en se maintenant sous le seuil des 60 dollars "Il est franchement très difficile de tirer des conclusions à partir de l'évolution des cours de cette semaine", a reconnu James Williams. "Les échanges sont faibles en période de fêtes", ce qui encourage la volatilité.