Vous êtes à la tête de la fédération algérienne depuis 2012. Quel bilan dressez-vous de cette période durant laquelle vous avez ouvert un grand chantier ? Je pense que le bilan est positif sur plusieurs plans. Nous avons relancé les différentes sélections nationales. Actuellement, les jeunes catégories ont l'opportunité de prendre part aux compétitions continentales. Dans le but d'élever le niveau, nous avons lancé un championnat hommes de deux groupes (A et B) et la création d'un championnat féminin. Au niveau des clubs, nous avons activé la participation dans les championnats d'Afrique. Sur le plan formation, il faut laisser du temps pour qu'il y ait l'émergence d'une nouvelle génération dans 3 à 5 ans. Vous avez entamé un repérage à l'étranger dans le but d'injecter du sang neuf dans les différentes équipes nationales. Pensez-vous que c'est la bonne solution ? Les joueurs d'origine algérienne issus des écoles européennes sont avant tout des Algériens. Nous ne sommes pas mieux que les Italiens et les Français qui ne cessent de renforcer leurs sélections avec des joueurs nés dans d'autres pays. Cette politique qualifiée de similaire par rapport à celle du football, est un passage obligé. Nous devons gérer cette étape, avant de former notre élite locale. Cela ne veut pas dire que nous allons bloquer le joueur local. D'ailleurs, nous n'avons pas plus de quatre professionnels dans les équipes nationales seniors (filles et garçons). Pour ce qui est du niveau, nous allons laisser les sentiments de côté dans la sélection des joueurs. Vous avez signé un partenariat avec la fédération française. Est-ce que cela a été bénéfique pour la basket-ball algérien ? Je suis un peu déçu. Nous nous attendions à plus de coopération de la part de notre partenaire. Malheureusement, chaque prestation est payante. Je ne dis pas que les Français ne nous apportent rien. Mais j'aurais souhaité qu'il y ait plus d'implication de leur côté. Nous allons maintenir ce partenariat jusqu'à 2016, avant de décider quant à une éventuelle prolongation. Le cinq national seniors (hommes) animera du 6 au 8 janvier 2015 la phase aller du tournoi qualificatif pour l'Afrobasket 2015 prévu en Tunisie. Quelles sont les chances des protégés du duo Fillali-Chebani ? La qualification s'annonce d'ores et déjà difficile. Avant, le tournoi se déroulait en une seule phase. Actuellement, il faudra composter son billet en deux étapes. Nous souhaitons battre à Alger le Maroc et la Libye, avant d'aller prendre le dessus sur les mêmes adversaires les 12, 13 et 14 février 2015 au royaume chérifien. Si nous nous qualifions, nous tenterons d'améliorer notre dernier classement, à savoir 11e. Il faut souligner que ce résultat a été réalisé en 2013 en Côte d'Ivoire, après une absence de trois éditions. Par rapport à 2012, quatre joueurs seulement ont été maintenus. Seuls Cheriet et Harrat n'ont pas encore rejoint le groupe. Evoluant dans le club marocain Fus de Rabat, le second n'a pas encore été libéré. Je rappelle que le tournoi qualificatif aura lieu à la salle Harcha. Un choix fait en prenant en considération l'avis des joueurs, qui ont émis le vœu de revivre l'ambiance des championnats d'Afrique de handball de 2014. Y a-t-il d'autres objectifs pour les autres sélections ? L'équipe seniors filles tentera de se qualifier pour l'Afrobasket 2015, alors que les U-16 sont qualifiés d'office. Chez les filles, nous avons une bonne équipe qui, à mon avis, peut réaliser de bons résultats durant le championnat d'Afrique, d'autant que quatre professionnelles viendront en renfort. Quel est votre souhait ? J'espère terminer ce mandat en mettant en place une base solide pour notre basket-ball. En matière de performances, je suis contre ceux qui réclament le résultat immédiat. Nous effectuons un travail à long terme qui portera tôt ou tard ses fruits. Je ne suis pas contre les critiques. Mais il faut que ce soient des critiques constructives pour l'intérêt de la discipline.