Afin de lutter contre la fraude dans les tramways d'Alger, la Société d'exploitation des tramways (Setram) va instaurer, à partir du 4 janvier, la validation des titres de transport au guichet lors de l'achat, a annoncé mercredi dernier l'entreprise dans un communiqué. La validité du titre sera formalisée par l'apposition d'un cachet rond et aura une durée de vie de trois heures à partir de son achat, ajoute le communiqué. Le cachet comportera différentes informations telles que le numéro de la station, la date et la tranche horaire de validation du titre acheté, souligne la Setram. La société précise que « cette mesure vise à faciliter l'usage des transports pour les voyageurs tout en permettant la mise en place d'un système de contrôle visible mais renforcé ». La Setram souligne qu'à partir du 4 janvier, tout voyageur muni d'un titre non validé ou d'un titre ayant dépassé les trois heures de validité sera considéré en situation de fraude et se verra dresser un bulletin de régularisation de voyage de 100 DA. Un plan a été lancé en septembre dernier pour réduire le phénomène de fraude, qui touche 50% des utilisateurs du tramway, avait indiqué mercredi dernier le directeur de l'unité d'Alger de la Setram, Gregory Malet. Selon lui, 50% des utilisateurs du tramway d'Alger n'achètent pas de tickets ou ne les valident pas. Entre 50.000 et 70.000 usagers empruntent le tramway quotidiennement à Alger, alors que seulement 25.000 à 30.000 paient leur ticket de transport, selon le même responsable. La ligne d'Alger compte 21 km avec 33 stations et atteindra 23,5 km et 36 stations avec la mise en service de l'extension de Dergana. Mis en service le 8 mai 2011, le tramway d'Alger est exploité depuis octobre 2012 par la Setram, un partenariat entre l'Etablissement de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa), l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et le groupe RATP.