Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a accepté la demande des Palestiniens d'adhérer à la Cour pénale internationale (CPI), a indiqué, hier, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. « Le secrétaire général s'est assuré de ce que les documents reçus étaient en ordre avant d'accepter qu'ils soient déposés », a-t-il ajouté, précisant que Ban Ki-moon a fait part de sa décision aux pays-membres de la CPI mardi soir. Cette adhésion va permettre à la CPI d'enquêter, à partir du 1er avril prochain, sur les allégations de crimes commis dans les Territoires palestiniens. L'objectif de la démarche, entamée vendredi dernier, est de pouvoir demander des comptes aux dirigeants israélien pour les trois offensives lancées sur Ghaza ou encore pour l'occupation, devant cette cour compétente en matière de génocide, crime contre l'humanité et crime de guerre. Elle s'inscrit dans le cadre d'une offensive diplomatique, menée à l'ONU par les Palestiniens, qui entendent de nouveau soumettre au Conseil de sécurité un projet de résolution, demandant la fin de l'occupation d'ici trois ans, rejeté la semaine dernière. En réaction à cet échec, la Ligue arabe, qui a adopté ce texte, doit tenir une réunion ministérielle le 15 janvier. « La réunion passera en revue un certain nombre de questions, la principale étant les développements du dossier palestinien, en particulier après l'échec de la demande à l'ONU », a déclaré, hier, le secrétaire général adjoint de la Ligue, Ahmed Ben Helli. Elle permettra de discuter « des démarches futures pour soutenir la position palestinienne », a-t-il poursuivi. Avant la réunion des ministres des Affaires étrangères, le président palestinien, Mahmoud Abbas, assistera à une réunion sur une initiative arabe de paix distincte, a précisé Ben Helli. Depuis le dépôt de leur dernière initiative, les Palestiniens subissent une rétorsion israélienne qui a commencé dès samedi par le gel du versement des 106 millions d'euros de taxes collectées pour leur compte au mois de décembre 2014. L'occupant les menace de les poursuivre en justice pour crimes de guerre. Les Américains les ont eux aussi mis en garde sur ce sujet. « Nous appelons les deux parties à s'abstenir de prendre des décisions qui exacerbent les tensions et rendent plus difficile un retour aux négociations directes », a souligné, lundi dernier, le département d'Etat.