Le défenseur Madjid Bougherra a assuré que la qualification de l'équipe nationale de football à la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2012) n'est pas compromise en dépit des mauvais résultats alignés par les protégés de Abdelhak Benchikha lors des premiers matches éliminatoires. «La qualification n'est pas compromise car il reste encore quatre matchs dont deux (26 mars et 4 juin) face au Maroc, pour un derby qui s'annonce passionnant», a-t-il indiqué, ajoutant qu'il attend «avec impatience cette double confrontation». Dans un entretien à la revue Jeune Afrique paru hier, le «Magic» a commenté les contre-performances de l'EN lors des éliminatoires face à des équipes pourtant à sa portée. «On a joué le Gabon le 11 août à Alger (1-2) en match amical, alors que nous avons à peine eu le temps de nous reposer après la Coupe du monde, elle-même précédée par la CAN. Personnellement, je n'avais pris que trois semaines de vacances. Contre la Tanzanie (1-1) à Blida, lors du premier match qualificatif pour la CAN 2012, nous étions en plein ramadhan, et ce jour-là, malgré notre domination et les nombreuses occasions, le gardien tanzanien a tout arrêté, alors que nous méritions de gagner», a expliqué Bougherra. Pour le défenseur central des Verts, le plus grave, c'est tout de même cette défaite en Centrafrique (0-2) en octobre, une des équipes les plus modestes d'Afrique, ce qui a mis l'Algérie dans une situation difficile. Et Bougherra de concéder que «les matchs en Afrique noire, c'est toujours extrêmement difficile. A Bangui, il faisait très chaud, le terrain n'était pas en bon état, les Centrafricains étaient hyper motivés, et plusieurs de nos joueurs les plus importants n'étaient pas là ». Invité à donner son avis sur la démission de Rabah Saâdane, il a estimé que ce dernier en avait un peu marre. «J'avais même pensé qu'il aurait pu partir après la Coupe du monde. C'est son choix, il faut le respecter. Il a beaucoup apporté au football algérien. C'est un sage, un vrai gentil ». Quant au nouveau coach, Bougherra considère qu'il a un style de management différent de Saâdane, qui était plus adepte de l'autodiscipline. «Benchikha, je le découvre. C'est quelqu'un de rigoureux tactiquement. Il faut lui laisser le temps de travailler. C'est quelqu'un qui est à l'écoute et qui est compétent. Il l'a prouvé, notamment quand il a conquis le titre de champion de Tunisie avec le Club Africain », a-t-il dit.