Le juriste canadien, William Schabas, a démissionné, lundi dernier, avec effet immédiat de la présidence de la commission d'enquête du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU sur les crimes de guerre durant l'agression israélienne contre Ghaza l'été dernier. William Schabas, qui avait rempli en 2012 une mission de consultant pour l'Organisation de libération de la Palestine, a justifié sa décision par un souhait de ne pas gêner la rédaction du rapport d'enquête devant être publié en mars. Le président du Conseil des droits de l'Homme, Joachim Ruecker, qui avait reçu vendredi dernier une lettre du gouvernement israélien portant sur un avis juridique sur la nomination de Schabas, a espéré que cette démission mettrait fin à toute impression de « conflit d'intérêt ». Il a, en outre, souligné « la nécessité de rester focalisé sur le travail de la mission dans l'intérêt des victimes des deux côtés ». Dans la bande de Ghaza, les partisans du Hamas sont plutôt préoccupés par la décision de la justice égyptienne de déclarer « terroriste » la branche armée du mouvement islamiste. Des centaines de personnes ont défilé lundi dernier contre cette sentence caractérisée de « politique » visant « à cacher l'échec et l'absence de sécurité en Egypte actuellement ».