Un Comité consultatif africain pour la mise en œuvre de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), a été installé hier, à Alger, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, également président du groupe africain de l'UNCCD dont l'Algérie assure la présidence pour 2 ans. L'installation du comité s'est déroulée en présence de plusieurs responsables africains, conduits par le secrétaire de l'UNCCD, Boubacar Cissé. Pas moins de 19 pays africains sont concernés par le projet de la grande muraille verte prévue au continent, dont 8 pays bénéficieront d'une aide de l'UE, estimée à 1,4 million d'euros. Le ministre de l'Agriculture qui souligne l'importance qu'accorde l'Algérie au phénomène de la désertification soutient que « l'Algérie a toujours apporté son soutien aux pays engagés dans la lutte contre ce phénomène ». La politique du renouveau rural adoptée accorde un intérêt particulier à la lutte contre l'avancée des sables. « La désertification est synonyme de la dégradation des terres, de l'exode, de la pauvreté entraînant des grandes migrations », indique le ministre, qui espère voir le Comité consultatif- sujet de la réunion- aboutir à des résultats probants. « Il faut que la lutte contre la désertification prenne plus de place dans les agendas et dans les financements de la communauté internationale», a-t-il recommandé. Selon M. Benaissa, le comité consultatif a un rôle important dans la mise en cohérence des efforts de tous les pays concernés et même de ceux qui ne le sont pas directement. Au sujet de la coopération étrangère dans le domaine, le représentant de l'Union africaine estime que la reconnaissance internationale de l'ampleur du fléau ne suffit pas, « mais il faut plutôt agir », a-t-il souhaité. Le secrétaire de l'UNCCD plaide, lui, une cohésion dans l'intervention entre pays concernés, soutenue par la mise en place de canaux de communication fiables. La coopération avec l'organisation de la FAO est souhaitée par le secrétaire pour apporter notamment de l'aide pour des pays pauvres et qui en souffrent plus à l'image, note-t-il, du Niger et du Tchad.