Le gouvernement sahraoui appelle la communauté internationale, à leur tête l'Onu, à « ouvrir une enquête urgente » pour mettre à nu les violations marocaines des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, a déclaré l'ambassadeur sahraoui à Alger, Brahim Ghali. « Les Sahraouis ont tous vécu une semaine (la semaine dernière) sanglante et horrifiante dans les territoires sahraouis occupés, en raison des violations des droits de l'homme commises par les forces de l'ordre marocaines qui ont causé la mort du jeune Mohamed-Lamine Haidalla et l'avortement à la citoyenne El-Moussaoui Lala qui a été enlevée et torturée », a affirmé le diplomate dans une déclaration à l'APS, mettant en avant « les campagnes d'arrestations et les exactions dont sont victimes les détenus sahraouis ». « La communauté internationale, en premier lieu l'Onu, sont appelées à ouvrir une enquête urgente sur les violations des droits de l'homme commises par le régime marocain dans les territoires sahraouis occupés », a ajouté M. Ghali. « L'omerta imposée par les différents acteurs de la communauté internationale à l'égard de ces crimes et graves violations marocaines constitue un crime contre l'humanité », a-t-il précisé. « Face à la grave escalade de la violence contre les citoyens sahraouis dans les territoires occupés, le gouvernement sahraoui insiste sur l'impératif d'élargir le mandat de la Minurso à la protection des droits de l'homme et la publication de rapports sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental ainsi que la dénonciation du pillage des richesses sahraouies par les autorités d'occupation marocaines », a-t-il conclu. La Fondation Kennedy pour l'introduction d'un mécanisme de surveillance La Fondation Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme a appelé, dans son dernier rapport, les Nations unies à inclure un mécanisme de surveillance des droits de l'homme dans le mandat de sa mission chargée de l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), indique l'Agence de presse sahraouie, SPS. « Les autorités marocaines continuent de commettre de graves violations des droits de l'homme contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés », souligne le rapport qui déplore « l'absence, dans le mandat de la Minurso, d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme. « Dans ce document, l'ONG américaine a exhorté l'Onu à concrétiser cette démarche, déplorant qu'il s'agisse de la seule Mission onusienne de maintien de la paix qui n'inclut pas un tel mécanisme. Elle fait état de près de 90 cas de violations des droits de l'homme, citant notamment « des arrestations arbitraires, la violation du droit à la liberté de rassemblement et de circulation pratiquées contre les Sahraouis dans les territoires occupés ». La présidente de la fondation, Kerry Kennedy, a appelé la communauté internationale à mettre fin aux violations des droits de l'homme commises par le Maroc au Sahara occidental et plaidé pour « l'ouverture d'enquêtes » sur cette question. Elle a, en outre, déploré les conditions carcérales des prisonniers politiques sahraouis.