Manifestations récurrentes des Sahraouis pour le respect par le Maroc des droits de l'homme Ce constat vient d'être rappelé dans un message de l'ONG américaine R F. Kennedy Center dans une lettre adressée au secrétaire d'Etat, John Kerry, qui doit se rendre prochainement à Rabat. La Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) demeure la seule mission contemporaine de maintien de la paix sans un mandat de surveillance des droits de l'Homme, relève-t-on de source diplomatique. Ce constat vient d'être rappelé dans un message de l'ONG américaine Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme (RFKenedy Center), dans une lettre adressée au secrétaire d'Etat John Kerry qui doit se rendre prochainement à Rabat. La Minurso, a-t-elle déploré jeudi dans un message au chef de la diplomatie américaine, est «la seule mission des Nations unies qui n'inclut pas un mandat de surveillance et d'établissement de rapports sur les droits de l'Homme». Elle prône avec insistance l'intégration d'un mécanisme de surveillance des droits de l'Homme à l'occasion du renouvellement du mandat de la Minurso en avril 2014 par le Conseil de sécurité de l'ONU. Un tel mécanisme est considérée par la quasi totalité des Etats (USA compris), les organisations internationales (ONU, UA, Parlement européen) et les ONG des droits de l'Homme, comme une exigence devant les violations répétées des droits de l'Homme commises par les autorités d'occupation marocaines contre les Sahraouis. L'introduction de ce mécanisme permettrait de fournir des rapports indépendants et impartiaux sur la situation des droits de l'Homme dans ce territoire considéré depuis 1964 par l'ONU comme un territoire non autonome, arguent-ils. La secrétaire générale de l'Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique, Mme Régine Villemont, a souhaité, de son côté, que le renouvellement du mandat de la Minurso en avril prochain puisse déboucher sur un amendement élargissant les missions de cet organe onusien à la protection et au respect des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés. «Cette dernière digue qui protège l'occupation marocaine devrait disparaître, faire valoir le respect des droits de l'Homme et conforter le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», a-t-elle affirmé. L'envoyé spécial de l'ONU, Christopher Ross, lui-même a pu constater au cours de ses dernières visites au Sahara occidental sous occupation, que malgré un dispositif militaro-policier marocain impressionnant et brutal, des milliers de Sahraouis ont bravé la menace de répression pour manifester leur attachement à leur droit à s'exprimer sur leur propre sort et dénoncer les conditions de l'occupation. Ces sont les Etats Unis eux-mêmes qui avaient initié le projet d'élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme. Mais le projet de résolution soumis au Conseil de sécurité de l'ONU n'avait pas été adopté à la suite, notamment, des pressions exercées par les soutiens européens du Maroc. Cependant, l'option qu'il soit une nouvelle fois soumis reste ouverte, du fait que la question de la protection des droits de l'Homme dans le monde constitue un sujet de préoccupation majeur. Le département d'Etat américain, lui-même, établit des rapports réguliers sur la situation des droits Humains dans le monde et conditionne les soutiens de l'administration américaine, au respect des droits Humains au sens général. De leur coté, les puissantes ONG, prônent l'inclusion de la surveillance des droits de l'Homme dans la mission de la Minurso. Dans son dernier rapport, Amnesty international a ainsi lancé un appel dans ce sens, s'inquiétant des violations continues de ces droits dans les territoires sahraouis occupés, notamment concernant les libertés d'expression, d'association et de réunion. Le ministre délégué sahraoui pour l'Europe, Mohamed Sidati, s'est félicité dans de récentes déclarations à l'APS que «la demande de l'élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental acquiert de plus en plus une dimension internationale tant la situation est gravissime et explosive dans les territoires occupés». «La communauté internationale, particulièrement les Nations unies, doit répondre aux cris de détresse de la population sahraouie en élargissant le mandat de la Minurso pour constater la répression et l'oppression que nous subissons au quotidien», a-t-il souligné.