« Ce que nous espérons vraiment de ce projet, c'est de pouvoir évaluer nos systèmes d'enseignement supérieur, préparer les nouvelles générations à la mondialisation, voir quels sont nos défis et faire que nos universités soient classées parmi les meilleures du monde ». Tels sont, selon le Pr Naouel Abdellatif Mami, qui a animé dimanche dernier à l'Université de Sétif 2 une conférence de presse en sa qualité de coordinatrice du projet ABDEM pour la région du Maghreb avec le Pr Anna Maria Vega, la directrice générale du consortium des universités ABDEM, et Khier Guechi, le recteur de l'Université Sétif 2, les principaux objectifs que s'est assignés ce projet. Avec ses collègues, elle a présenté, pour les participants à cette rencontre d'évaluation qui prendra fin aujourd'hui, les résultats de la première phase de l'ABDEM qui a porté sur six pays (trois européens et autant maghrébins) et douze universités dont deux marocaines (Casablanca et Rabat), deux tunisiennes (l'Institut des sciences de l information et de la communication de Tunis et l'Université de Carthage) et deux algériennes (l'Ecole supérieure des sciences politiques d'Alger et Mohammed-Lamine-Debaghine Setif 2). Pour les universités européennes, nous retrouvons cinq espagnoles, une italienne et une britannique. Selon les animateurs de la conférence de presse, ce projet, qui arrive à sa deuxième phase, entre dans le cadre des projets Tempus financés par l'Union européenne et adoptés par le ministère de l'Enseignement supérieur algérien. Il ambitionne, disent-ils, de contribuer à l'amélioration de l'enseignement supérieur dans les 3 pays du Maghreb en élaborant une méthode dite BDH (Approche basée sur les droits de l'homme). Le projet s'étale sur 3 phases La première a débuté en 2014, elle s'est consacrée à l'état des lieux. « Nous avons fait une analyse qui nous a permis de voir quels sont les atouts, les opportunités, les faiblesses et les menaces par rapport à l'application des droits de l'homme dans l'enseignement supérieur. Nos conférences discuteront justement des résultats et des conclusions de cette première phase. Chaque pays nous a remis son rapport sur les défis et les enjeux de l'enseignement supérieur par rapport à l'application des droits de l'homme. Ces rapports ont été étudiés par l'Université Rioja », déclare le Pr Naouel Abdellatif Mami. Et d'ajouter : « La deuxième phase portera sur la formation des formateurs. Nous allons avoir 4 enseignants qui vont subir une formation dans chaque université partenaire. 24 étudiants subiront eux aussi une formation étalée sur 2 phases dont une en ligne. Ces formations se termineront par des conférences et des réunions internationales. » Des contenus seront développés à la lumière de ces conférences. Ils serviront, explique le Pr Naouel Abdellatif Mami, à passer à la 3e phase qui est le master. Ce dernier, qui sera interdisciplinaire et interuniversitaire, ne sera pas restreint aux universités partenaires. Il pourrait concerner toutes les universités qui ambitionnent d'atteindre l'excellence.