L'Algérie coprésidera, avec le Canada, la 3e session du groupe de travail dédié au Sahel, relevant du Forum mondial de lutte antiterroriste (FGCT), prévue aujourd'hui et demain à Alger, a révélé, hier, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. La réunion portera notamment sur « l'évaluation de la situation sécuritaire dans le Sahel et sur l'examen des pistes de collaboration dans le cadre de ce forum », a précisé Messahel dans une déclaration à la presse, à l'issue de son entretien avec le coprésident du groupe de travail chargé du Sahel, David Drake. La 3e session du comité ad hoc est « extrêmement importante eu égard au contexte actuel dans lequel elle se tiendra après la signature de l'accord d'Alger sur la paix et la réconciliation au Mali ainsi qu'au regard de la situation prévalant en Libye avec ses conséquences sur les pays du voisinage », a ajouté le ministre. D'autres questions importantes seront, par ailleurs, abordées lors de cette rencontre, a également fait savoir Messahel, citant particulièrement celles inhérentes à la lutte contre le financement du terrorisme et l'assèchement de ses sources de financement. « Ces aspects sont devenus des actions diplomatiques menées par l'Organisation des Nations unies et au niveau international. L'Algérie est un acteur actif dans le Forum mondial antiterroriste et en est l'un de ses initiateurs », a noté le ministre, soulignant son rôle s'agissant de « l'approche à adopter pour soutenir les pays confrontés au terrorisme notamment sahéliens, à travers la formation, le soutien logistique, l'échange d'informations ». « Le Canada et l'Algérie coopèrent dans la lutte antiterroriste. Nous avons une expérience assez longue dans le Sahel et la situation qui y prévaut nous inquiète beaucoup. L'Algérie a une connaissance en profondeur de la région et nous sommes là pour obtenir des conseils auprès d'elle », a déclaré, de son côté, Drake. D'autres domaines liés à la coopération bilatérale entre Alger et Ottawa ont également été abordés lors de cet entretien, et ce, « face aux défis prioritaires que représente aujourd'hui la lutte antiterroriste ainsi que les perspectives de coopération et de collaboration dans ce domaine », a conclu Messahel.