La 3e réunion du Groupe international de contact sur la Libye a ouvert ses travaux, mercredi dernier, à Niamey (Tchad), sous la coprésidence de Kané Aïchatou Boulama, ministre nigérienne des Affaires étrangères, et de Smaïl Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA). Au menu : l'examen des efforts fournis par la communauté internationale pour promouvoir le dialogue politique et résoudre la crise dans ce pays. Pour la première fois depuis sa création en septembre dernier, ce groupe se réunit en dehors du siège de l'UA, à Addis-Abeba. « Nous voulons tous une Libye stable, unie et prospère pour qu'elle reprenne sa place de locomotive économique de la zone sahélo-saharienne », a déclaré la ministre nigérienne, qualifiant la rencontre de Niamey d'« occasion d'échanger sur les derniers développements sur le terrain, mais aussi sur l'évolution du processus politique et les voies et moyens de sortir de la crise ». « Un appel a été lancé à tous les Libyens pour réellement conjuguer leurs efforts et leur énergie », a affirmé Smaïl Chargui, ajoutant qu'« il a été réaffirmé avec force qu'il ne peut pas y avoir de solution militaire, mais il faut une solution négociée ». Raul Mateus Paula, chef de la délégation de l'Union européenne, espère que « tout cela aboutira à la constitution d'un gouvernement d'unité nationale ». « On compte beaucoup sur la communauté internationale et africaine. J'espère qu'on pourra aboutir à la formation de ce gouvernement le mois en cours », a soutenu, Mohamed Dairy, ministre libyen des Affaires étrangères. A Niamey, les participants ont exprimé, selon le communiqué final, une « forte inquiétude » face à la crise en Libye, marquée notamment par une escalade sur le terrain, entraînant des pertes humaines, des déplacements importants de personnes, une destruction des potentialités et infrastructures du pays, ainsi que des conséquences négatives sur la sécurité et la stabilité des pays voisins et de la région de la Méditerranée ». Ils ont, en outre, exprimé leur appréciation des efforts de l'Algérie visant à aider les parties libyennes en vue d'une solution politique et pour une réconciliation nationale. Ils ont particulièrement salué les conclusions de la réunion d'Alger qui a regroupé des leaders de partis politiques et les activistes politiques les 10 et 11 mars dernier à Alger. Abdelhamid Senouci Bereksi, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, a conduit la délégation algérienne.