La commission nationale chargée de l'examen des cas des gardes communaux radiés de leur fonction, pour diverses raisons, s'est réunie, hier, à Alger, pour la deuxième fois, pour examiner le dossier en présence des représentants du ministère de l'Intérieur et des agents concernés. Le directeur général des ressources humaines auprès du ministère de l'Intérieur, Abdelhalim Merabti, a souligné que le rythme du traitement de ce dossier va être accéléré pour pouvoir rapidement le clôturer. Selon un représentant des gardes communaux radiés, Hayed Mehenni, il y a pas moins de 35.000 cas ayant cumulé plus de 13 ans d'exercice. Alors que durant la première réunion, 6 dossiers ont été passés au crible, 250 ont été programmés pour hier, selon le même interlocuteur qui souligne que les gardes communaux « ne cherchent qu'à être considérés. Il y a ceux qui veulent une réintégration à leur poste et d'autres, la mise à la retraite ». C'est le cas de Berkache Youcef, radié depuis 5 années « abusivement », pour reprendre ses propos, qui souhaite une réintégration pour subvenir aux besoins de sa famille. Le chargé de la communication de cette corporation, Amara Tayeb, a souligné que plusieurs acquis ont été arrachés depuis l'ouverture du dialogue et de la concertation, citant, entre autres, la satisfaction des revendications liées à la rémunération des heures supplémentaires, la revalorisation de la retraite et de la prime de risque et d'astreinte. Lors d'un point de presse organisé au Centre national de modernisation, le DRH a fait savoir qu'il reste deux questions à prendre en charge. Il s'agit de donner la possibilité d'accès aux crédits octroyés par la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) ainsi qu'à la carte Chifa à 100%. « C'est grâce au dialogue que les deux parties sont parvenues à un consensus », a-t-il indiqué. Selon lui, le nombre de dossiers à traiter n'est pas limité, il dépend de la demande des concernés. Pour ce qui est des décisions à prendre, le représentant du département de Tayeb Belaïz a souligné que les dossiers seront examinés « au cas par cas » et « la commission nationale est souveraine dans sa décision », insistant sur le fait qu'« elle est représentative et œuvre dans le cadre légal, d'autant que ses membres ont été élus par les gardes communaux radiés, donc par les premiers concernés ». Il a ainsi répondu à ceux qui ont discrédité la Commission. Pour ce qui est du régime indemnitaire, il a avancé que cette corporation a bénéficié de la revalorisation de plusieurs primes, dont celle inhérente à l'alimentation, aux risques et à l'astreinte. La pension des retraités a été également, d'après lui, revue à la hausse. Pour ce qui est des heures supplémentaires, leur rémunération a été incluse dans le cadre de l'indemnité forfaitaire pour service accompli, a-t-il précisé, en soulignant que tous les concernés ont touché leur rappel durant la fête de l'Aïd dernier. Concernant la prime de responsabilité, le DRH a souligné que celle-ci est attribuée à ceux qui occupent des postes de responsabilité (chef d'équipe, chef de détachement, adjoint de détachement) d'une manière réglementaire. « Ceux qui n'ont pas eu de décision de promotion ne peuvent pas prétendre à une prime de responsabilité », a-t-il ajouté, avant de souligner qu'aucune prime de départ n'est envisagée.