Photo : Makine F. Le FNA réunira les 30 et 31 décembre son Conseil national en vue d'évaluer l'opération du renouvellement des structures. Jusque-là, le secrétaire général de ce parti a sillonné 36 wilayas et rencontré 11.000 militants, a-t-il déclaré, hier, lors d'une conférence de presse qu'il a animée en son siège. Moussa Touati se dit très optimiste quant à la place qu'occupe sa formation sur la scène politique, à tel point qu'il confirme que le FNA est «le seul parti qui concurrence les partis de l'Alliance présidentielle». Pour étayer ses dires, le premier responsable du Front national algérien affirme comme pour dire que son parti gagne du terrain qu'il compte aujourd'hui 27 députés et plus de 2000 élus. Il reconnaît néanmoins que 11 présidents d'APC sont considérés comme des «exclus» du parti, même s'ils n'ont toujours pas démissionné. Ces derniers, dira-t-il, n'appliquent pas les consignes de la direction du FNA, en annonçant dans ce sillage l'entame des assemblées générales dans le cadre du renouvellement des bureaux de wilaya. Interrogé, par ailleurs, sur les ambitions du FNA lors des prochaines législatives, le conférencier affirme que son parti évolue en puissance et il constituera «sans nul doute la première équation de 2012». Evoquant l'actualité politique et économique du pays, M. Moussa Touati rappelle qu'il a voté contre la loi de finances 2011, en mettant l'accent sur la nécessité de fixer des budgets compatibles avec les projets. Le chef de file du FNA désapprouve, par ailleurs, la situation que subit ces derniers temps la compagnie nationale Air Algérie menacée de ne plus survoler le ciel européen. M. Touati considère cette campagne comme «un prélude à une éventuelle dissolution de cette entreprise, ou l'implication dans son capital d'autres partenaires étrangers». Le deuxième sursis accordé à Air Algérie, souligne-t-il, doit être bien exploité, en renouvelant dans les meilleurs délais la flotte de cette compagnie, le but étant d'éviter un remake de Khalifa Airways». Concernant la cause sahraouie, Touati considère que le fait que cette question soit amplement défendue ces derniers temps par les Nations unies et surtout par l'Union européenne, qui, selon lui, reconnaît indirectement qu'il faudrait négocier avec la partie légitime et non avec le colonisateur.