Sur la lancée de son excellent début de saison, Novak Djokovic a dominé Tomas Berdych (7-4, 4-6, 6-3) en finale du tournoi de Monte-Carlo. Le Serbe est le premier joueur à remporter les trois premiers Masters 1000 de la saison. Oui, il y avait bien encore un match à jouer, dimanche sur le central de Monte-Carlo, au lendemain du 43e duel entre Rafael Nadal et Novak Djokovic. Le Serbe a eu beau mater l'Espagnol sur sa terre fétiche, il ne s'agissait « que » d'une demi-finale, avec encore une rencontre à gagner, donc, pour soulever le trophée. Une configuration inhabituelle qui tient surtout au recul de Nadal au sein de la hiérarchie (5e cette semaine, 4e lundi), mais qui n'a pas fait dévier le numéro un mondial de ses habitudes prises l'automne dernier. C'est simple, depuis novembre, Djokovic a tout raflé : Paris-Bercy, le Masters, l'Open d'Australie, Indian Wells, Miami et donc Monte-Carlo, dimanche, après son succès contre Tomas Berdych (7-5, 4-6, 6-3). Grand favori pour Roland-Garros, qui débute dans un petit peu plus d'un mois (24 mai), Djokovic se savait l'archi-favori de la finale, disputée dans des conditions humides et interrompue plus d'une heure par la pluie, à 7-5, 3-2 pour le Serbe. Celui-ci menait 18-2 dans ses affrontements avec Berdych (certes 1-1 sur terre) et après son tour de force la veille contre Nadal, le mètre-étalon par excellence, on n'imaginait pas trop comment le Tchèque allait pouvoir le faire vaciller. Berdych devra encore patienter avant d'ajouter un deuxième Masters 1000 à son palmarès, après Bercy en 2005 (3 finales depuis), mais il se positionne comme un outsider dangereux pour Roland-Garros, là même où il avait atteint, en 2010, sa première demi-finale en Majeur. Roland, on le sait, c'est l'obsession de Djokovic, le dernier Grand Chelem qui manque à son palmarès. Parlons palmarès, justement : sa 17e victoire de rang en 2015 (30e au total) lui permet d'obtenir son 52e titre, le 23e en Masters 1000, à égalité avec Roger Federer et à quatre longueurs du recordman, un certain Rafael Nadal (27). Il devient le premier joueur à remporter les trois premiers M1000 de l'année, preuve de son règne absolu du moment. La ressemblance avec 2011 est évidente, lorsqu'à l'époque, il était arrivé invaincu Porte d'Auteuil, où Roger Federer l'avait écarté en demie. Qu'en sera-t-il cette année ?