De grandes sociétés de service pourront introduire le e-paiement pour leur clientèle à partir de fin juin prochain. Le directeur général du Groupement d'intérêt économique de monétique (GIE-Monétique), Mouatassem Boudiaf, a précisé que le e-payement sera lancé dans une première phase pour la clientèle des grandes sociétés, celles de distribution de l'eau, de l'électricité et du gaz (Sonelgaz), de transport aérien, de téléphonie et Internet fixe et mobile, avant d'être élargi, trois mois après, aux autres secteurs. « Face à la demande pressante du secteur économique, le GIE-Monétique s'est proposé de lancer une alternative visant l'établissement d'un recueil documentaire interbancaire devant permettre la mise en œuvre du paiement sur internet au profit d'un certain nombre de sociétés de services et de grands facturiers », explique-t-il. Pour le lancement de ce projet, un protocole d'accord a été signé, la semaine dernière, entre le GIE-Monétique et la Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétique (Satim). En outre, l'assemblée générale ordinaire du GIE-Monétique, l'organe de régulation de la monétique, a adopté le recueil documentaire qui définit les règles interbancaires pour la mise en œuvre du paiement par Internet et les conditions de sa mise en œuvre. La Satim prendra alors en charge les autorisations interbancaires mais aussi la sécurisation de la plate-forme de ses infrastructures et des équipements techniques en assurant sa continuité et en augmentant sa capacité de transaction qui avoisine actuellement les 20 millions de transactions par an. Le développement de la plate-forme interbancaire permettra, à l'avenir, de lancer également d'autres types de paiement, notamment par le téléphone mobile. Quant aux clients des sociétés qui mettront en place le e-paiement, ils pourront, dès fin juin, régler par internet leurs factures, acheter un billet d'avion ou recharger leurs crédits ou forfaits téléphoniques ou d'Internet, en utilisant leur carte interbancaire. Selon Boudiaf, les transactions se feront à travers une plate-forme interbancaire qui répond aux normes internationales, notamment en matière de sécurité. « Les sociétés n'auront pas accès aux données des CIB de leurs clients puisque la transaction se fera au niveau de la plate-forme en toute sécurité », souligne-t-il.