Un mémorandum de partenariat et d'échange d'expériences entre la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) de France a été signé, hier, par le DGSN, le général-major Abdelghani Hamel, et le DG de l'INHESJ, Cyrille Schott. L'accord porte essentiellement sur les travaux de recherche, l'échange d'expériences et d'expertises. Il consiste en l'organisation de deux conférences par an, destinées aux cadres algériens à Alger, dispensées par les formateurs de l'INHESJ. A l'occasion, le DGSN a annoncé que 120 stagiaires de l'Institut français seront reçus en Algérie dans le cadre de cet accord pour formation, notamment durant l'année 2016. Actuellement, quatre cadres algériens sont en formation au niveau de l'Institut français. Outre la lutte antiterroriste, la police algérienne va transmettre aux stagiaires de l'INHESJ le savoir-faire de ses cadres dans les domaines de la police judiciaire, de la police scientifique et technique, de la police des frontières, de la sécurité publique, dont « la gestion démocratique » des foules ainsi que dans la prise en charge sociale des policiers, a précisé Abdelghani Hamel en marge de la signature du mémorandum. Le général-major a rappelé que ce partenariat, vieux de 15 ans, a permis aussi la formation de 20 cadres de la police algérienne à l'INHESJ depuis 2002. « Nous cherchons une formation de qualité au profit de nos cadres afin d'aboutir à des approches communes aux différentes crises que nous connaîtrons à l'avenir », a précisé le DGSN. Il a expliqué que les cadres qui bénéficient de cette formation seront sélectionnés selon leur expérience professionnelle, leur compétence et leur volonté d'assurer un bon rendement. « La DGSN accorde une très grande importance à la sélection des candidats. Ces cadres ne seront pas des demandeurs, mais ont la qualité d'exportateurs de leur expérience », a-t-il tenu à préciser. De son côté, Cyrille Schott a indiqué que l'Algérie et la France sont confrontées à des défis communs sur le terrain, mettant en exergue l'expérience de la police algérienne. « La présence d'un cadre de la police algérienne dans le groupe de réflexion sur le terrorisme au niveau de l'Institut est très précieuse, car l'échange d'expériences est extrêmement important dans notre partenariat », a-t-il souligné. Que peut apporter de plus cet accord à la police algérienne qui a acquis une expérience de référence dans la lutte contre le terrorisme ? « Ce partenariat est fondé sur notre expérience dans le domaine de la gestion des risques, nous sommes reconnus pour notre expertise en la matière. De même, l'expérience algérienne est concrète dans la lutte contre les diverses attaques », a noté le directeur de l'INHESJ. Il a rappelé que ce partenariat d'échange a déjà eu lieu en février dernier, lors de l'organisation d'une session de formation sur la gestion de la communication en situation de crise. « Cet accord s'inscrit dans le cadre d'un protocole de coopération qui a été signé par le président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika, et le président français, François Hollande, notamment sur le plan sécuritaire », a-t-il rappelé, soulignant que l'INHESJ assure des sessions sur la sécurité et la justice, la gestion des risques et l'intelligence économique.