Lors d'une rencontre initiée par le groupe parlementaire des indépendants, Ghoul a décliné ses priorités. « Il va falloir lever tous les obstacles afin que le tourisme puisse s'épanouir. C'est la locomotive du développement national qui doit remplacer l'économie basée sur les hydrocarbures ». Selon lui, le tourisme fait partie des 21 secteurs inscrits dans le cadre du programme d'aménagement du territoire. Compte tenu du positionnement stratégique de l'Algérie et de ses diverses richesses, de nouvelles orientations doivent être concrétisées en vue de passer « le plus rapidement possible à l'application des 21 schémas directeurs des différents départements ministériels dans l'objectif de valoriser les capacités locales ». Cela veut dire « les convertir de secteurs consommateurs de budgets en créateurs de budgets », explique le ministre qui qualifie ce choix « d'impératif et de nécessité de l'heure notamment avec la baisse des prix du pétrole impliquant le passage immédiat à une économie alternative ». Ghoul a promis de ce fait de développer le tourisme à tous les niveaux et ce en considérant « le sud comme étant la boussole principale génératrice de la devise ». Le tourisme thermal, balnéaire, interne et celui des hauts plateaux doit connaître un grand essor. Pour ce faire, il est important de renforcer les structures d'accueil afin de récupérer en premier lieu les touristes algériens qui optent pour d'autres destinations. D'où l'adoption à compter de cette année du slogan « apprend d'abord à connaître ton pays » et ce sur orientation du président de la République, affirme Ghoul qui tient à préciser que chaque année les plages algériennes reçoivent un flux touristique de l'ordre de 100 millions de visiteurs. Ce chiffre peut augmenter avec l'amélioration des services. Parmi les objectifs cités par le ministre, la prise en charge du foncier et ce en offrant des facilitations dans ce sens, la formation spécialisée et la promotion de l'investissement touristique pour qu'il soit palpable et varié ». Condition requise : le respect du cahier de charges imposé par le secteur notamment pour ce qui est de la gestion touristique. Ghoul a fait savoir que plus de 205 sites touristiques sont susceptibles de connaître une nette amélioration. 936 projets touristiques d'un coût de 400 milliards de dinars sont en cours de réalisation à l'échelle nationale. Ils garantiront 115.000 lits. A cela s'ajoute la réalisation de 66 nouvelles structures publiques d'un investissement de 70 milliards de dinars. Le ministre a indiqué que 25% des stations thermales sont inexploitées. En ce qui concerne l'artisanat, il a affirmé que ce secteur se doit de drainer à l'avenir plus d'un million d'emplois. « Nous seront à la hauteur de ces défis que nous devons obligatoirement relever », conclut-il. Mohamed Ould Khelifa, président de l'APN, a souligné, quant à lui, que le tourisme constitue la ressource principale sur laquelle il faut s'appuyer. Il a tenu à attirer l'attention sur les locations immobilières qu'il faudra mieux encadrer dans le cadre du tourisme interne ainsi que sur le besoin d'améliorer la qualité et le prix des moyens de transport. « Le tourisme n'est pas une administration. C'est un art et une gestion impliquant acteurs privés et publics », dira-t-il. Le coup d'envoi de la saison estivale à Boumerdès En marge de la rencontre, le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat a fait savoir que le coup d'envoi de la saison estivale sera donné le 1er juin à Boumerdès. Trois rencontres régionales regroupant les responsables des 14 wilayas côtières ont été organisées sous la présidence du secrétaire général du département qu'il dirige, indique-t-il. « La question de la gratuité des plages sera tranchée incessamment entre les départements concernés », a-t-il indiqué.