Le dixième congrès du FLN s'est ouvert, jeudi dernier, à la coupole du complexe sportif Mohamed-Boudiaf sous le slogan « renouvellement et rajeunissement ». Le congrès a été rehaussé par la présence de nombreux invités de marque, notamment le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, Amar Ghoul, Tayeb Louh, Abdelmadjid Sidi Saïd, Miloud Chorfi, de partis politiques, des mouvements sportif et associatif. 6.371 congressistes ont afflué. 11h30. Amar Saâdani accède à la salle, accompagné du Premier ministre et d'une importante délégation. Amar Saâdani invite les membres de la commission de validation des congressistes de prendre place pour vérifier la légitimité des présents, en application des dispositions du statut particulier et de l'instruction numéro 54 du parti. La procédure a nécessité une heure avant l'entame effective des travaux. En guise d'introduction, Tahar Khaoua, ex-président du groupe parlementaire du FLN, fraîchement nommé ministre des Relations avec le Parlement, est invité à la tribune pour lire une lettre du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, également président honorifique du FLN. Amar Saâdani, après avoir salué le contenu de cette lettre et confirmé son soutien « sans faille » au programme présidentiel, a entamé son discours en lançant un appel à l'unification des rangs du parti. Ses militants sont appelés « à agir sur tous les fronts afin de prouver que le FLN demeure la première force politique du pays ». Le 10e congrès constitue, selon lui, « une occasion de rassemblement et de liberté d'expression » autour des mêmes « choix ». L'allusion est claire aux contestataires n'ayant pas pris part à cette rencontre. Il soutiendra qu'ils sont toujours « les bienvenus, à condition qu'ils se soumettent aux principes du parti », a-t-il martelé. Evoquant la révision constitutionnelle, Saâdani a tenu à rappeler que le FLN a formulé 32 propositions dont l'officialisation de tamazight, le rééquilibrage des pouvoirs et l'autonomie de la justice. Dans ce sens, il a appelé l'ensemble des forces politiques à conforter le processus de réformes politiques en participant « activement » à l'amendement de la Constitution. La réactivation des instances du parti et l'élargissement de la base militante en vue de préserver son image sont autant de défis à relever, dira-t-il, avant de faire savoir que dix objectifs ont été fixés pour la modernisation du parti par souci « de ne pas en faire un appareil figé ayant des allures d'une forteresse impénétrable ». « Les portes du FLN demeurent ouvertes, même si ses structures ont perdu quelque peu de leur vivacité. Je vais poursuivre ma mission pour réhabiliter la situation loin de la marginalisation et de l'exclusion en impliquant toute la base car on est tous responsables de l'avenir de notre formation », indique-t-il en profitant de l'occasion pour saluer les efforts consentis par le président de la République à tous les niveaux. L'événement phare de la première journée du 10e congrès est le plébiscite à main levée et à l'unanimité des congressistes du chef de l'Etat en tant que président effectif et non pas président d'honneur du FLN. Tahar Khaoua est monté à la tribune pour demander à l'assistance d'exprimer son avis par rapport à cette proposition. Les présents ont salué la nouvelle par un concert de youyous et un tonnerre d'applaudissements. Dans un projet de résolution de politique générale, les congressistes ont estimé qu'une telle démarche constituait « un gage de pérennité des constantes nationales et des acquis nationaux pour préserver la position du FLN en tant que première force politique du pays ». Ils ont rendu hommage au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour « ses efforts constants visant à concrétiser la volonté du peuple par le parachèvement des réformes nationales et la révision constitutionnelle ». Les travaux de ce congrès ont repris, hier, par l'examen des rapports et motions soumis aux congressistes.