L'avocat du directeur de Digromed explique que son client avait fait un placement de 325 millions de dinars à la banque Khalifa car il éprouvait des difficultés avec le CPA en matière d'accès au crédit. « La justice reproche à mon client d'avoir des biens mais elle oublie qu'Ahmed Yacine est un éminent professeur d'université. Ses biens n'ont pas été obtenus par l'entremise de Khalifa Bank. L'appartement de Paris appartient à sa femme et la villa de Saïd Hamdine a été achetée avec l'argent de la vente de son appartement d'El-Achour », argumente l'avocat. « Dans ce procès, on parle plus de présomption de culpabilité que de présomption d'innocence », intervient Me Nora Ould El-Hocine, avocate d'Ahmed Yacine, qui s'interrogeant si c'est un crime d'être riche comme le professeur Ahmed Yacine « dont la famille possède beaucoup de biens Tigzirt ». Benarbia Chouki, avocat de Larbi Salim, poursuivi pour abus de confiance et association de malfaiteurs, estime que la présence de son client devant un tribunal criminel pour avoir bénéficié d'un prêt de 150 millions de centimes est injuste. « Mon client n'a pas commis d'erreurs. Il a bien bénéficié d'un crédit obtenu suite à une demande adressée au PDG de Khalifa Bank », explique l'avocat qui a demandé l'acquittement pour son client. Le même avocat a plaidé en faveur de Zerouki Fayçal, directeur de l'agence Khalifa de Blida, poursuivi pour association de malfaiteurs et faux et usage de faux dans des documents officiels. Il explique que lors de la falsification des documents, son client était en congé. Me Mahmoudi, avocate d'Amghar Mohand Arrezki, directeur de l'entreprise de location de voitures, KRC, poursuivi pour association de malfaiteurs et contre qui le procureur a requis 15 années de prisons ferme, a expliqué au juge la différence entre un crédit et un prêt bancaire, signalant que son client a contracté un crédit de 800 millions de centimes de KRC et 1,5 milliard de centimes de la banque Khalifa, qu'il n'a pas dissimulé au liquidateur. L'accusé, selon elle, a vendu tous ses biens pour rembourser ses crédits. Quant à Boutarek, avocat d'Ahmed Chaâchoue, il a rappelé que son client a passé plus de huit années derrière les barreaux sans pour autant prouver sa culpabilité. « J'ai une liste nominative de 17 responsables de l'Etat ayant participé à une soirée organisée par Khalifa. Si vous connaissiez le parcours d'Ahmed Chaâchoue, vous allez sûrement revoir votre opinion de cet ancien moudjahid qui a participé à la guerre de Libération nationale pour ensuite s'engager dans le corps de la police avant de prendre sa retraite avec le grade d'inspecteur », plaide-t-il. Nacera Ouali, avocate de Bensouda Samira, directrice de Khalifa TV à Alger et de Benhadi Mustapha, responsable de la société mixte algéro-espagnole, annonce que la loi est avant tout une logique pour dire que sa cliente Bensouda Samira, poursuivie pour abus de confiance pour ne pas avoir restitué la voiture de service, a bien remis celle-ci au liquidateur. « Elle a été nommée par décret présidentiel car elle a des compétences professionnelles », note l'avocate