La Banque mondiale (BM) prévoit une croissance globale de 2,6% en 2015 pour l'Algérie alors que ses estimations, en janvier dernier, faisaient état d'un taux de 3,3%. En 2016 et 2017, cependant, la croissance sera en hausse de 4%, selon le rapport semestriel de la Banque mondiale publié jeudi dernier. Pour les deux prochaines années, l'institution de Bretton Woods table sur une croissance de 3,9% en 2016 et de 4% en 2017. Les nouvelles projections de la BM rejoignent celles faites, en avril dernier, par le FMI qui a prévu pour l'Algérie une croissance globale de 2,6% en 2015 avant de remonter à 3,9% en 2016. Evoquant les pays de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, la BM avise que la chute des cours pétroliers pose toujours problème aux pays exportateurs de pétrole, en plus de celui de la sécurité pour la plupart d'entre eux. Dans le cas des pays importateurs de pétrole de cette région, d'après le constat de la BM, les effets positifs potentiels de la baisse du pétrole « sont partiellement annulés par les effets de contagion provenant des pays fragiles de la région, notamment sous la forme de problèmes de sécurité et d'une diminution des envois de fonds de leur diaspora ». Pour ce qui est des pays en développement, la BM prévient que la baisse des prix du pétrole et d'autres produits de base stratégiques a accentué le fléchissement de l'activité économique de ces pays dont un grand nombre sont fortement tributaires des exportations de ce type de produits. Car le recul des prix pétroliers tarde à stimuler l'activité économique en raison des problèmes auxquels de nombreux pays continuent de se heurter : pénuries d'électricité, manque d'infrastructures essentielle... De ce fait, ces pays sont confrontés, aujourd'hui, à un contexte économique plus difficile alors qu'ils étaient le moteur de la croissance mondiale après la crise financière de 2008. « Nous mettrons tout en œuvre pour aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à accroître leur résilience de sorte qu'ils puissent gérer cette transition de façon aussi sûre que possible », a assuré le président de la BM.