La Banque mondiale prévoit pour l'Algérie une croissance de 3,3% en 2015 et de 3,5% pour la période 2016-2017, a-t-elle indiqué dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales publié mardi dernier à Washington. La BM a ainsi légèrement abaissé sa prévision de croissance par rapport à ses estimations faites en juin dernier, dans lesquelles elle tablait sur une hausse du PIB algérien de 3,5% pour 2015. L'institution de Bretton Woods a également revu à la baisse ses prévisions de croissance de l'Algérie pour l'année 2014 en tablant sur une hausse de 3% au lieu de 3,3%, tel que prévu en juin dernier. Les projections de la BM pour 2014 sont en baisse par rapport à celles du Fonds monétaire international (FMI) qui avait prévu, en décembre dernier, une croissance économique de 4% pour l'Algérie en 2014. Mais selon les nouvelles prédictions de la BM, la croissance du PIB de l'Algérie va connaître une légère amélioration durant les deux prochaines années en continuant à se raffermir pour atteindre 3,5% en 2016 et 2017. Par ailleurs, les rédacteurs du rapport de la Banque mondiale soulignent que certaines économies du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord semblent se stabiliser, après des années de turbulences, bien que la croissance reste fragile et inégale. La croissance des pays importateurs de pétrole a généralement stagné en 2014, tandis que celle des pays exportateurs a légèrement augmenté après une période de contraction en 2013. Les déséquilibres budgétaires et extérieurs restent importants. La croissance devrait progressivement augmenter jusqu'à 3,5% en 2017 (contre 1,2% en 2014). Les risques liés à l'instabilité régionale et à la volatilité du prix du pétrole sont considérables tandis que les transitions politiques et les problèmes de sécurité persistent. Les mesures visant les défis structurels à long terme ont été reportées à maintes reprises et le fort taux de chômage reste un important problème. La baisse du prix du pétrole offre l'occasion de supprimer les importantes subventions à l'énergie en place dans les pays importateurs de la région. «Dans cet environnement économique incertain, les pays en développement doivent utiliser judicieusement leurs ressources afin de soutenir des programmes sociaux portant la plus grande attention aux populations pauvres», préconise en outre la BM, par la voix de son président, Jim Yong Kim. Pour ce qui est de la croissance mondiale, elle devrait enregistrer une amélioration en 2015 après une année décevante en 2014, soutenue notamment par les prix faible du pétrole, la reprise de l'économie américaine et l'apaisement des turbulences ayant secoué plusieurs grands marchés émergents. Ainsi, l'économie mondiale devrait croître de 3% en 2015 et de 3,3% en 2016 avant de se replier à 3,2% en 2017, selon les prévisions de l'institution de Bretton Woods. B. A.