Les travaux de la conférence nationale sur l'évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l'école ont pris fin hier après deux jours de débat auxquels ont participé des pédagogues, des professeurs universitaires, des syndicalistes et autres experts internationaux. Un consensus s'est dégagé sur l'urgence d'aller vers une école « républicaine » de qualité. Comme il a été convenu de la nécessité de mettre les moyens nécessaires et les conditions adéquates pour appliquer les recommandations de la rencontre. Bac professionnel, une option sérieuse L'enseignement professionnel est de retour. L'annonce faite par le Premier ministre lors de l'ouverture des travaux de cette rencontre n'a fait qu'accélérer les choses. Du côté du ministère de l'Education, la question est prise en charge. Mesguem Nedjadi, inspecteur général au ministère de l'Education, a déclaré que « l'enseignement professionnel a été toujours un aspect qui nous préoccupe depuis notre arrivée au ministère ». Il a fait savoir qu'une bonne partie des élèves admis au secondaire n'ont pas le profil pour suivre des études académiques. Raison pour laquelle, il a soutenu que l'option formation et enseignement professionnels est fondamentale pour régler ce problème. Selon lui, le point soulevé par le Premier ministre concernant le bac professionnel constitue le souci majeur du ministère. « Nous comptons travailler avec l'enseignement professionnel et l'enseignement supérieur pour étudier cette éventualité et permettre à une bonne partie de nos élèves d'aller vers le bac professionnel mais aussi vers la licence et le master professionnels », a-t-il précisé. « L'atelier chargé d'étudier cette question est en train d'élaborer toutes les hypothèses pour mettre en place un document que nous allons discuter avec nos partenaires de l'enseignement supérieur, car l'enseignement et la formation professionnels doivent être un élément essentiel pour dynamiser l'économie nationale », a-t-il estimé De son côté, l'inspecteur général de la pédagogie au ministère de l'Education nationale, Farid Benramdane, a indiqué que le ministère pense à cette éventualité qui est devenue une tendance mondiale. « Les élèves qui n'ont pas d'aptitudes de type académique mais professionnelles peuvent être orientés vers ce genre d'enseignement. Et comme les gens cherchent la revalorisation de l'Université, il y aura le bac professionnel », a-t-il expliqué. Ainsi, un élève qui opte pour l'enseignement professionnel n'est pas condamné à stagner puisque les portes de l'Université lui seront ouvertes. « S'il veut aller à l'université, il peut passer par l'enseignement et la formation professionnels. » Il est donc question de réconcilier l'orientation académique et celle professionnelle. « C'est une option qui va diminuer la pression sur l'enseignement secondaire en attirant beaucoup d'élèves vers l'enseignement professionnel. C'est une tendance intéressante », a-t-il soutenu. Quant à son application sur le terrain, il s'est contenté de dire que la décision est arrivée à maturation. « Il faut mettre cela sur pied. Cela ne demande pas beaucoup de temps », a-t-il conclu. Quelle différence y aura-t-il entre l'enseignement professionnel et la formation professionnelle ? La seconde est de courte durée. Elle permet à l'individu d'être opérationnel juste après sa formation. L'enseignement professionnel permettra d'aller vers la licence et le master professionnels au niveau de l'Université.