La droite israélienne ne cesse pas de violer la mosquée d'Al-Aqsa à la moindre opportunité. Le gouvernement palestinien, le mufti d'Al Qods et la Ligue arabe interpellent a communauté internationale à réagir. Ramallah a mis en garde contre la « judaïsation » de la ville sacrée dont le symbole est la mosquée d'Al-Aqsa, troisième lieu saint de l'Islam. Le ministère des Affaires étrangères a qualifié de « provocante » la visite dans la nuit de samedi à dimanche de juifs ultra-orthodoxes. Ces radicaux étaient assistés par la police de l'occupation qui a pénétré dans la Mosquée « de plusieurs mètres » du côté de Bab El-Maghariba pour arrêter des jeunes Palestiniens hostiles à cette visite dirigée par le ministre israélien de l'Agriculture, Uri Ariel, dont le parti, le Foyer juif, réclame de changer le statu quo qui régit depuis 1967 l'Esplanade des Mosquées pour permettre aux juifs d'y prier. L'incursion a fait plusieurs blessés parmi les Palestiniens. La vieille ville a été quadrillée par la suite et des bombes assourdissantes ont été lancées. Cette violation représente « une escalade dangereuse », a réagi le Hamas. « Notre peuple, ses factions et la résistance ne resteront pas immobiles face à cette agression », a indiqué dans un communiqué Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouvement. Le mufti général d'El-Qods, Cheïkh Mohamed Hussein, a prévenu. « La poursuite des violations de la mosquée d'El-Aqsa risque de faire de la région une vraie bombe à retardement et de provoquer une guerre religieuse », a-t-il lancé appelant l'ensemble les musulmans et la Ligue arabe à intervenir afin d'arrêter le plan israélien visant à « étouffer les sanctuaires musulmans avant qu'il ne soit trop tard ». La Ligue arabe n'a pas tardé à dénoncer « fortement » la violation rappelant que l'organisation suit de près les développements de la situation. La Jordanie-gardienne du lieu saint en vertu d'un accord datant de 1924 et consolidé avec un autre signé en 2013 avec l'autorité palestinienne-a déploré « les violations israéliennes récurrentes du site sacré, une provocation qui heurte les sentiments des Arabes et des musulmans (...) et vise à déclencher de nouvelles hostilités ». Amman avait également réagi en novembre 2014, en rappelant son ambassadeur, après une décision du gouvernement de l'occupation de fermer l'Esplanade qui avait alors connu des heurts similaires.