Trop souvent, le pèlerinage, l'un des piliers de l'islam auquel aspirent beaucoup d'Algériens, a été marqué par des imperfections qui ont entaché son organisation. Chaque année, des voix se sont élevées pour relever tantôt une mauvaise prise en charge, tantôt un abandon sur place dont ont pâti surtout les personnes âgées ou de santé fragile. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, semble vouloir mettre fin cette situation. Il a affirmé, hier, que le hadj sera marqué cette année par de nouvelles mesures qui permettront aux hadjis algériens de passer un agréable séjour. Invité de l'émission « Daïf Essabah » de la Chaîne I de la Radio nationale, le ministre a précisé qu'une expérience « unique du genre » sera lancée cette année. Elle permettra à chacun de connaître l'immeuble et le numéro de la chambre où il devra séjourner via le site internet dédié au hadj 2015. C'est la première fois qu'un recours aux nouvelles technologies est envisagé. On ne se contente pas du changement intervenu à la tête de l'Office du hadj et de la omra longtemps dirigé par Barbara. Elle permettra un meilleur suivi du déplacement et du séjour qui rejaillira sur l'image du pays qui fut mise à mal lors des précédentes opérations. Le hadji pourra, via le site internet, avoir une « image claire » de la chambre ainsi que le nombre de lits, a ajouté le ministre selon lequel les « hadjis seront hébergés dans des édifices proches de la mosquée de La Mecque ». Pour Aïssa, les difficultés rencontrées par les hadjis sont dues à un « conflit de responsabilité ». Dans un souci d'éviter des problèmes aux hadjis, le ministre a fait savoir que « chaque groupe de hadjis sera accompagné de quatre encadreurs, deux de la Protection civile, un médecin et un guide ». La formation organisée en faveur des membres de la mission du hadj et les encadreurs devra prendre fin aujourd'hui, a rappelé le ministre. Les guides religieux et accompagnateurs « seront désormais choisis par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs contrairement à ce qui a été en vigueur ». Aïssa a, dans ce contexte, mis en garde les agences de tourisme à ne pas faillir à leurs engagements vis-à-vis des hadjis, affirmant que des sanctions sont prévues en cas de non-respect du cahier des charges.