Dans quelques jours auront lieu les départs vers les Lieux Saints de l'Islam à partir des différents aéroports du pays. Les futurs hadjis s'y préparent activement et, avec eux, les agences de voyages, mais aussi le département des Affaires religieuses et des Waqfs à qui incombe la responsabilité totale d'assurer les meilleurs soins aux hôtes des lieux. Les erreurs nombreuses du passé ne sont pas à répéter et le nouveau ministre, Mohamed Aïssa, promet de relever le défi avec l'annonce de nouvelles mesures, entre autres le recours aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Un site Internet pour indiquer aux candidats au hadj 2015 les numéros de l'immeuble et de la chambre où ils devront séjourner. Ce sera une expérience unique en son genre, selon les propres dires du ministre, qui promet «un séjour agréable» à tous les hadjis. Propos tenus hier lors de son intervention à l'émission «Daif Essabah» de la Chaîne I de la Radio algérienne. «Le hadji pourra, via le site internet, avoir une image claire de la chambre, ainsi que le nombre de lits. Les hadjis seront hébergés dans des édifices proches de la mosquée de la Mecque», a précisé le ministre. Aussi, a-t-il indiqué, en ce qui concerne l'organisation des déplacements une fois sur les lieux, «chaque groupe de hadji sera accompagné par quatre encadreurs, deux de la Protection civile, un médecin et un guide». C'est aujourd'hui même que la formation organisée en faveur des membres de la mission du hadj prend fin. Les agences du tourisme à qui est confiée la mission de cette année sont au nombre de 45 dont deux publiques. Et toutes sont mises en garde contre toute défaillance à leurs engagements. Le ministre a assuré qu'en cas de non respect du cahier des charges, l'agence mise en cause sera simplement sanctionnée. Et la réglementation est bien claire à ce sujet. Par le passé, de nombreuses défaillances ont été relevées. Des pèlerins et leurs proches se sont plaints d'une mauvaise organisation du voyage et de toute la mission. Beaucoup se sont plaints des mauvaises conditions d'accueil et de prise en charge. Plusieurs agences ont failli à leurs engagements. Le nouveau ministre, connu pour son franc-parler et son ouverture d'esprit, promet que cela ne se reproduira plus, assurant que toutes les conditions sont réunies pour une prise en charge la meilleure qui soit, veillant en personne sur les préparatifs. Intervenant plusieurs fois sur les chaînes de radio et de télévision, ainsi que dans des journaux de presse écrite, le ministre a déjà évoqué par le passé les frais du hadj, 412 000 DA. Un montant assez élevé, de l'avis de nombreux citoyens mais que le ministre justifie par la hausse du dollar. Mohamed Aïssa assure que c'est un prix négocié avec les autorités algériennes, en plus d'une aide du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Confiant et optimiste, le ministre évoque un chiffre de 40 000 hadji l'année prochaine. Il est à rappeler qu'un nouveau responsable à la tête de l'Office national du hadj et de la omra, Youcef Azzouza, a été installé par le ministre, Mohamed Aïssa, le mois d'avril dernier, en remplacement de Cheikh Barbara. K. M.