Entamant durant la journée d'hier une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Naâma, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri a donné un délai pour l'achèvement du projet du transfert des eaux de Chott El Gharbi, vers les wilayas de Tlemcen, Sidi Bel-Abbès et Naâma. « Je ne veux plus de négligences. Il faut rattraper le retard », a martelé le ministre en constatant le retard flagrant du projet depuis presque cinq ans. Nouri a souligné que le projet est d'une grande envergure, car bénéfique pour plusieurs communes des trois wilayas. Le projet doté d'une enveloppe dépassant les 500 millions de dollars, enregistre actuellement un taux d'avancement de 48%. Ce projet, a-t-il ajouté, s'inscrit dans le cadre du renforcement de l'alimentation en eau potable de 18 communes relevant des trois wilayas. « Ce gaprojet s'inscrit dans le cadre des grands chantiers à qui le Président donne de d'importance. Il vise à accroître et sécuriser la mobilisation des ressources en eau, et surtout garantir l'accès à l'eau pour tous. » Aussi, « un important volume d'eau dépassant un million de mètres cubes sera destiné aux périmètres agricoles qui seront créés tout le long de la conduite d'adduction », a-t-il souligné. Selon le ministre, une superficie de plus de 6.000 hectares sera touchée par l'irrigation, rappelant que le programme du président de la République cible la création d'un million d'hectares irrigués. Le projet de Chott El Gharbi couvre un réseau de canalisations de 652 km. Sur les 60 forages, déjà 44 ont été réalisés offrant un débit variant entre 28 et 30 litres/s. Ces derniers sont localisés au niveau des champs captants de Mekmen Benamar, Mekmen Lahnech, Bab Rachidia, Bouterkine. Le projet compte aussi 28 réservoirs d'eau pour un volume de stockage de 60 millions de m3 d'eau, des stations de pompage et un centre de télégestion. Selon les responsables des travaux, le projet sera livré fin 2016. Poursuivant sa visite dans la wilaya de Naâma, le ministre s'est ensuite rendu à Touadjer, distante de 6 km du chef-lieu de wilaya pour inspecter le centre d'enfouissement technique intercommunal. Malgré un budget estimé à 183 milliards de centimes destiné au secteur de l'environnement, le ministre a fait un constat amer et une gestion anarchique en la matière. « C'est du bricolage. Il faut revoir la gestion de ce centre », a souligné le représentant du gouvernement car, selon lui, « l'Etat a dépensé d'énormes sommes pour préserver l'environnement ». « Ces dernières années, a-t-il rappelé, ont été celles de la prise de conscience dans la protection de l'environnement et tous les acteurs sont obligés de s'armer de plus de rigueur pour réparer autant que possible les dommages subis par notre faute à notre milieu naturel. » « Il faut mener des actions de sensibilisation et nous consacrer, ensemble sans relâche, pour préserver la nature », a-t-il recommandé. Lors de sa visite, le ministre est passé à la station d'épuration de Naâma, avant d'inaugurer le centre de stockage des déchets inertes au chef-lieu. Auparavant, Nouri avait reçu des explications sur le projet de protection de la ville de Naâma.