Le projet du transfert des eaux de Chott El Gharbi vers les wilaya de Tlemcen, Sidi Bel-Abbès et Naâma enregistre un taux d'avancement des travaux dépassant les 70%, a-t-on appris auprès de la direction générale de l'ADE à Alger. Sa mise en exploitation est prévue à la fin de l'année en cours et permettra de renforcer l'alimentation en eau potable de 18 communes relevant de ces trois wilayas. Ce projet, d'un coût de 40 milliards de dinars, s'inscrit dans le cadre des grands chantiers mis en œuvre depuis le début de la décennie 2000. Il vise à accroître et à sécuriser la mobilisation de ressources en eau. Aussi, un important volume d'eau sera destiné aux périmètres agricoles qui seront créés tout le long de la conduite d'adduction. Il s'agit, selon l'ADE, d'une large zone agricole près de la commune d'El Aricha et d'autres surfaces au sud de Tlemcen et à l'ouest de Sidi Bel-Abbès. Soit un total de 6.150 ha. Ce projet, qui couvre un réseau de canalisation de 652 km, sera composé de 60 forages depuis les champs captant de Mekmen Benamar, Mekmen Lahnech, Bab Rachidia et Bouterkine, de 28 réservoirs d'eau pour le stockage d'environ 60 millions de mètres cubes d'eau, des stations de pompage et d'un centre de télégestion. L'ADE a rappelé que le Chott et la Sebkha de Sahrez Gharbi sont une vaste dépression endoréique faisant partie d'un système plus étendu composé des chotts des hautes plaines steppiques algériennes, là où convergent les eaux provenant de l'Atlas saharien au sud et l'Atlas tellien, au nord. Ce projet en cours de réalisation a généré près de 3.000 emplois temporaires et 381 permanents au niveau des ADE en exploitation. Parmi les communes ciblées, figurent, entre autres, El Kesdir, Mekmen Benamar et Abdelmoula situées au nord de la wilaya de Naâma et celles localisées au sud de la wilaya de Tlemcen, à savoir El Aricha, Bouihi, Sidi Djilali, El Aouedj, El Gor et Sebdou, ainsi que 9 communes implantées à l'ouest et au sud de la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Le volume d'eau permettra, selon l'ADE, d'améliorer l'AEP pour une population estimée à plus de 162.000 âmes (Naâma : 17.241 habitants, Tlemcen, 75.082 et Sidi Bel-Abbès, 70.164). A l'orée de 2030, ce projet devra mobiliser un volume d'eau estimé à 110.000 m3 par jour destiné spécialement à renforcer l'AEP des habitants des 18 communes.