Les relations bilatérales entre l'Algérie et la France connaissent « une très forte dynamique d'approfondissement » dans l'objectif de construire un partenariat d'exception, s'est réjoui le président du Sénat français, Gérard Larcher, à la veille de sa visite en Algérie. « Notre relation bilatérale connaît effectivement une dynamique d'approfondissement très forte, et je m'en réjouis. Beaucoup a été entrepris pour rapprocher nos deux pays, définir les contours d'un projet ambitieux et construire un partenariat d'exception », a affirmé Larcher dans un entretien à l'APS (lire le texte intégral sur le site aps.dz). Soulignant « l'importance que l'ensemble des institutions françaises, mais également toutes les sensibilités politiques, accordent » au partenariat avec l'Algérie, Larcher a relevé que les deux pays sont « confrontés à bien des défis communs ». Il a cité dans ce contexte, la lutte contre le terrorisme, et la « coopération exceptionnelle » que l'Algérie et la France « ont su nouer pour contribuer à la stabilité dans la zone sahélienne ». Il a par ailleurs, souligné qu'il abordera lors de sa visite à Alger, la question des migrants en Méditerranée. Le partenariat économique entre la France et l'Algérie « constituera également un axe essentiel de discussions », selon Larcher, qui a réaffirmé « la disponibilité » de son pays à accompagner l'Algérie dans son développement et sa diversification économique. Quant à la coopération interparlementaire, il estime qu'elle avait « un rôle essentiel à jouer dans le développement des relations bilatérales ». Par ailleurs, Larcher a salué le rôle de l'Algérie et sa « mobilisation exemplaire » dans la lutte contre le terrorisme, notamment dans la région du Sahel. Pour Larcher, la coopération entre tous les pays dans la lutte contre le terrorisme au Sahel est « un facteur indispensable de réussite et doit continuer à se renforcer ». Il a, à cet égard, relevé le « rôle remarquable » joué par l'Algérie pour permettre la signature de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, en juin dernier, une étape qu'il a qualifiée d'« avancée majeure ». Quant à la situation en Libye, le président du Sénat français estime qu'il n'y avait pas d'autre choix que de « renouer le dialogue entre les Libyens » et « favoriser le rétablissement de la sécurité, à travers un gouvernement d'union nationale qui rassemble ceux qui combattent les terroristes ». Interrogé, par ailleurs, sur les essais nucléaires français dans le sud algérien durant la période coloniale, Larcher a rappelé que les conséquences étaient « pleinement assumées et prises en compte » par l'Etat français qui « agit en toute transparence ». « Tout est mis en œuvre pour que les victimes ou leurs ayants droit puissent faire valoir tous leurs droits, conformément au dispositif de reconnaissance et d'indemnisation mis en place par la loi du 5 janvier 2010 », a-t-il affirmé. Quant à la question de la reconnaissance officielle des massacres commis par la France coloniale en Algérie qui tarde à se faire, Larcher a rappelé la déclaration du président français, François Hollande, en décembre 2012, devant les parlementaires algériens. Le président Hollande avait estimé que la relation algéro-française « devait reposer sur la franchise et de la vérité du passé douloureux », a-t-il rappelé, estimant que c'est sur cette base que les deux pays peuvent « avancer » et se « tourner de manière déterminée vers l'avenir ».